Pour la première fois en six ans, la Loto-Maison de la Tablée populaire ne sera pas construite par les jeunes du Centre de formation générale aux adultes. On cherche une solution.
L’Express a en effet appris que le programme «Je rénove mon métier», un partenariat entre la Commission scolaire des Chênes, Emploi-Québec et la Tablée populaire, ne sera pas reconduit.
Tout en confirmant l’information du journal, Nathalie Guindon, directrice générale de la Tablée populaire, s’est toutefois montrée ferme sur la suite des choses. «Il est certain que la maison sera construite et qu’elle sera l’objet de notre tirage qui nous rapporte beaucoup de sous à chaque année», a indiqué celle qui aurait préféré divulguer l’information lorsque que tous les fils seraient attachés.
«Tous, y compris nos partenaires, sont touchés par les coupures. Certaines datent de deux ans, mais l’austérité a fini par atteindre tout le monde. Il nous a fallu revoir certaines dépenses, puisqu’il y a de moins en moins de revenus. Il est difficile de demander aux Drummondvillois d’acheter plus de billets pour la Loto-Maison, on plafonne de ce côté-là. On sait aussi que le peu de subventions que nous recevons n’iront pas en augmentant», a mis en contexte Nathalie Guindon avant d’expliquer que ce n’est pas la première fois que la Tablée populaire doit changer sa façon de faire pour réaliser la construction de sa maison.
«On a souvent été en mode solution. On a réduit les dépenses il y a deux ans en n’ayant plus à déménager la maison sur le site (depuis les Promenades). Il nous faudra donc trouver une solution pour 2016. Mais il faut bien comprendre que c’est une décision administrative, qui n’a pas été prise parce que ça va mal à la Tablée populaire. On ne roule pas sur l’or, mais l’organisme demeure rentable», a-t-elle tenu à assurer. «Il faut un an pour coordonner nos quelque 80 partenaires autour de la Loto-Maison et ils veulent bien sûr que l’affaire leur soit bénéfique. Monsieur (Roger) Dubois a été hyper généreux avec nous en fournissant des locaux dans la Denim Swift où la maison était construite», a-t-elle ajouté.
À l’intérieur ou à l’extérieur
Le hic, c’est que si la maison est construite à l’extérieur, ce sera considéré, selon la loi, comme un chantier de construction et les jeunes travailleurs seront obligés d’avoir leur carte de compétence, ce qui n’est évidemment pas le cas.
La solution pourrait se trouver à l’intérieur, dans un grand local capable de permettre la construction et l’assemblage des modules. Si c’est à l’extérieur, il est certain que des professionnels pourraient compléter le travail en trois ou quatre mois. Nathalie Guindon rencontre mercredi Christiane Desbiens, directrice générale de la Commission scolaire des Chênes. Le programme «Je rénove mon métier» s’adressait à des jeunes de 18 à 24 ans du Centre de formation générale aux adultes Sainte-Thérèse, qui étaient supervisés par le professeur Luc Lamarche.
