Les Trois Accords et leur «joie d’être gai»

Les Trois Accords et leur «joie d’être gai»

Une fois de plus

CHANSON. Trois ans après la sortie de son album J’aime ta grand-mère, le quatuor drummondvillois Les Trois Accords revient en force en se surpassant avec Joie d’être gai. Une signature musicale différente et dix pièces originales encore plus mordantes et teintées de l’humour absurde qui caractérise la formation.

Avec Joie d’être gai, en vente dès demain, Simon Proulx et sa bande ont exploré d’autres sonorités inspirées de leurs influences musicales de leur adolescence. Ils proposent donc un son pleinement super sonique, très rock, ponctué par l’influence du grunge des années 1990.

«On s’est inspiré de la musique de certains bands qui nous faisaient tripper, dont Nirvana et Weezer, indique Pierre-Luc Boisvert, bassiste, tout juste avant le lancement le 17 novembre, à Montréal. D’ailleurs, on nous a souvent comparés à ce dernier groupe. Disons qu’on s’est payé un trip musical tout en restant fidèles à nous-mêmes en offrant des tounes plus rock, d’autres plus douces, mais tout aussi absurdes.»

Parce que Les Trois Accords ne font jamais dans le noir et blanc, ce nouvel opus est un essai sur l’amour sous toutes ses formes. La formation aborde un arc-en-ciel de thèmes, mais particulièrement l’homosexualité (Joie d’être gai et Les Dauphins et les licornes) et l’esthétisme (J’épile ton nom et C’est pas facial).

«C’est Simon qui écrit les textes et il voulait aller ailleurs pour cet album. Il a choisi entre autres l’homosexualité, car on n’avait jamais abordé l’amour de cette façon. Avec le style de musique qu’on propose, on peut se permettre d’aborder certains thèmes qui ne peuvent pas être explorés par n’importe quel artiste. On est privilégiés, car on ne sent pas l’obligation de se mettre des limites. Évidemment, on fait toujours notre musique dans le respect pour que ça reste de bon goût», explique le bassiste.

«Nous autres, au lieu de dire "Baby I love you", on aime mieux dire "Joie d’être gai" ou "J’aime ta grand-mère", par exemple, car c’est moins redondant et plus intéressant selon moi», ajoute-t-il en riant, tout en affirmant que lui et ses comparses sont «vraiment fiers de ce disque-là.»

Tout comme la pochette du disque, qui met en vedette un dauphin et une licorne sous un arc-en-ciel au milieu d’un ciel étoilé, les chansons et les membres des Trois Accords transpirent et propagent le bonheur.

Soulignons que Joie d’être gai a été réalisé par l’équipe des derniers albums : Gus van Go et Werner F de New-York.

«C’est vraiment intéressant de travailler avec eux, car ils comprennent le positionnement du band en plus d’avoir vraiment du goût et d’être au courant de l’actualité musicale. Étant musiciens à la base, ils sont capables de maîtriser presque tous les instruments. Ils réussissent aussi à faire repousser nos limites ce qui fait qu’on devient meilleurs chaque fois et que ça nous permet d’essayer de nouveaux trucs», fait-il valoir.

Avec plus de 15 années d’expérience et quatre autres albums derrière la cravate, la formation drummondvilloise voulait justement se renouveler et arriver avec du matériel étonnant.

«On n’a jamais aimé se répéter et encore moins aujourd’hui. On aime les défis et pour cet album, on voulait se surpasser, se surprendre et surprendre nos fans et je crois qu’on a vraiment réussi», laisse-t-il tomber.

Spectacles

À compter de janvier 2016, le groupe entamera l’une de ses plus imposantes tournées en carrière. «Nous irons partout en province et même en dehors. Ce sera une tournée mémorable et très festive. C’est certain qu’on fera un show à Drummondville, car jamais on ne négligera notre ville natale!» fait-il savoir en terminant.

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