Martin Raymond comblé, mais prêt à écouter

Martin Raymond comblé, mais prêt à écouter
Martin Raymond dit se plaire à la tête des Voltigeurs

HOCKEY. Plus que jamais, les noms de Guy Boucher et de Benoît Groulx circulent pour décrocher un poste d’entraîneur-chef dans le hockey professionnel en Amérique du Nord. Ayant collaboré étroitement avec ces deux hommes au cours des dernières années, s’attirant des éloges de leur part au passage, Martin Raymond pourrait logiquement être appelé à reprendre du service à leurs côtés dans un avenir rapproché.

Même s’il ne ferme pas la porte à un éventuel retour dans les rangs professionnels, lui qui a roulé sa bosse dans la Ligue américaine et la Ligue nationale entre 2009 et 2013, Raymond soutient qu’il est trop tôt pour aborder ce sujet. À l’heure actuelle, l’homme de hockey à la feuille de route bien garnie se dit entièrement comblé par son poste d’entraîneur-chef des Voltigeurs de Drummondville.

«Pour l’instant, tout ça n’est que de la pure spéculation. À ce que je sache, ni l’un ni l’autre (Boucher et Groulx) n’a un emploi chez les pros au moment où on se parle. Ils ne m’ont rien offert, pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont rien à offrir», a répondu le principal intéressé lorsque questionné à ce sujet.

Et dans l’éventualité où il serait approché par l’un de ses anciens complices avec qui il a connu du succès à la tête des Bulldogs, du Lightning, ou plus récemment aux commandes d’Équipe Canada junior, comment réagirait Raymond?

«Si on m’approche, je vais écouter ce qu’on a à me proposer. Mais ça ne veut pas nécessairement dire que je vais m’en aller de Drummondville. Pour que ça arrive, il faudrait que j’aille une opportunité de continuer à m’améliorer comme entraîneur. Pour le moment, la question ne se pose pas puisque personne ne m’a approché.»

Pour cette raison, Raymond concentre donc toutes ses énergies sur ses tâches au quotidien chez les Voltigeurs.

«Déjà, on est au travail pour préparer le camp d’entraînement du mois d’août. On a très hâte à la nouvelle saison. On a connu une saison difficile, mais on est très excités en regardant notre noyau de jeunes joueurs. Ces gars-là ont grandi ensemble à travers l’expérience de la dernière saison. D’autres jeunes se grefferont à ce groupe à la suite du repêchage. On sent un vent de renouveau qui souffle sur l’équipe», a-t-il expliqué.

Preuve de son attachement envers les Voltigeurs, Raymond a récemment signé une prolongation de contrat de deux ans avec l’organisation, une information qui n’avait pas été dévoilée publiquement jusqu’à aujourd’hui. Puisqu’il restait encore une saison à écouler à son entente initiale de trois ans, Raymond est donc lié à la formation drummondvilloise jusqu’en 2018. Comme c’est le cas pour la majorité des entraîneurs dans la LHJMQ, une clause lui permettrait toutefois de délaisser ses fonctions pour faire le saut chez les professionnels. À ce sujet, le directeur général Dominic Ricard ne cache pas qu’il a déjà un plan B en tête s’il devait rapidement remplacer son entraîneur.

«Je suis heureux de ma situation à Drummondville, tant sur le plan professionnel que familial. Je regarde donc vers l’avenir avec confiance», a fait valoir celui qui est demeuré fidèle aux Redmen de l’Université McGill pendant 14 saisons avant de suivre Boucher dans l’aventure professionnelle en 2009.

Par ailleurs, Raymond voit d’un bon œil le retour de son acolyte Louis Robitaille derrière le banc des Voltigeurs de même que l’entrée en scène de Jonathan Lessard. L’ancien capitaine des Cataractes de Shawinigan occupera un deuxième poste d’entraîneur-adjoint à temps plein.

«On a rencontré plusieurs bons candidats, mais Jonathan était vraiment le meilleur "fit". Ses forces complètent à la fois les miennes et celles de Louis. Il travaillera notamment avec notre groupe d’attaquants et s’impliquera dans le conditionnement physique de nos joueurs. Pour l’instant, ses tâches d’enseignant le retiennent à Joliette, mais on est très entichés d’avoir l’occasion de travailler avec lui», a indiqué Raymond.

Boucher, un meilleur entraîneur

Pour en revenir à Boucher, avec qui il a fait équipe à McGill, puis à Hamilton et à Tampa Bay et avec qui il est toujours en contact, Raymond se réjouit de voir son nom recommencer à circuler dans les cercles du circuit Bettman. Toujours sous contrat en Suisse, l’ancien pilote des Voltigeurs a été approché par les Maple Leafs de Toronto et les Devils du New Jersey au cours des derniers jours, selon ce que rapportent plusieurs médias.

«Guy est heureux en Suisse, mais il est un compétiteur de nature. Il veut donc compétitionner au plus haut niveau qui soit. Ces dernières années, il a été boudé par les équipes de la Ligue nationale, à tort. Je suis content qu’on recommence à s’intéresser à lui. Il était déjà un excellent entraîneur à Tampa, mais il a encore cheminé durant les dernières saisons. Il a pu améliorer sa façon de travailler avec des hommes, qui est bien différente du junior. Il est devenu un meilleur entraîneur.»

Pendant ce temps, d’anciens protégés de Boucher et de Raymond au sein de l’organisation du Lightning continuent de se faire valoir pendant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

«Le visage de l’équipe a beaucoup changé depuis qu’on a atteint la demi-finale en 2011. Steven Stamkos et Victor Hedman sont les seuls qui sont encore là. Ces deux-là se sont beaucoup améliorés. Ils sont devenus plus complets, ce qui fait du Lightning une équipe plus équilibrée. Ils amènent aussi un précieux leadership», a souligné Raymond.

Quant au noyau de jeunes loups du Lightning, dont fait partie l’ex-Voltigeur Ondrej Palat, Raymond a eu la chance de le diriger dans la Ligue américaine au printemps 2013, quand le Crunch de Syracuse a atteint la finale du circuit. Tyler Johnson, J.T. Brown et Vladislav Namestnikov faisaient aussi partie de cette cuvée.

«C’est vraiment un beau groupe de joueurs. Ils sont tellement spectaculaires! Palat, je savais qu’il était bon, mais je ne me doutais pas qu’il deviendrait aussi dominant dans la Ligue nationale. Son engagement physique et son intelligence le rendent très dangereux. Quand je le vois aller aujourd’hui, je me dis Wow! Quelque joueur de hockey!», a conclu Raymond.

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