2700 $ de sushi sur la «carte»!

2700 $ de sushi sur la «carte»!
Le comptoir de Sushiman

DRUMMONDVILLE. Une cliente, qui s’était arrêtée pour prendre une bouchée chez Sushiman et payer avec sa carte de crédit, en novembre dernier, a eu la méchante surprise de voir arriver sur son compte Visa une somme de 2700 dollars, samedi dernier, soit 11 jours après la fermeture du commerce aux Promenades Drummondville.

Les fraudes par carte de crédit sont multiples tout autant que les stratagèmes mises au point par les malfaiteurs, mais de voir son compte débiter à partir d’un magasin qui a fermé ses portes 11 jours auparavant soulève des questions. La cliente a raconté à L’Express qu’elle est en effet passée au mois de novembre chez Sushiman, un comptoir dans la zone de restauration des Promenades, qui a mis fin à ses opérations le 20 janvier 2015. C’est le 31 janvier que le montant de 2700 $ est apparu sur son compte Visa, provenant de Sushiman. Elle a contacté Desjardins qui lui a remboursé le montant total, l’évidence étant que la Drummondvilloise venait d’être victime d’une fraude.

Question : le terminal, par lequel est utilisée la carte de crédit, est-il toujours la responsabilité des propriétaires même après la fermeture du commerce? La réponse est loin d’être simple. En fait, ce cas est tellement particulier qu’une enquête sera menée à la fois par la Sûreté du Québec, par Desjardins et par MTY, propriétaire de la bannière Sushiman.

«Il faudra identifier le modèle du terminal, il en existe plusieurs, et savoir s’il a été acheté ou loué», a précisé André Chapleau, des relations publiques chez Desjardins. Il n’était pas en mesure de dire si le terminal pouvait être volé ou utilisé par d’autres, une fois que le commerçant a fermé boutique, surtout que le comptoir en question est situé dans une aire ouverte.

Chez MTY, l’affaire est choquante, selon l’expression employée par Marc Benzacar. «Nous avons acheté la bannière Sushi Man il y a un mois environ et c’est la première fois que j’ai connaissance d’un truc pareil. C’est choquant et inacceptable. Je serais très étonné que nos franchisés aient quelque chose à voir là-dedans. Ce qui est intriguant, c’est que le nom de Sushi Man se retrouve sur la carte de crédit. J’ai hâte de savoir comment cela a pu se faire. Nous irons au fond des choses», a affirmé le vice-président de MTY.

Les Promenades Drummondville, qui n»ont aucun lien avec cette affaire, nous ont indiqué que le bail est toujours en vigueur et qu’une réouverture de Sushiman n’est donc pas impossible.

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