L’exposition-encan «Parle-moi d’amour» est en cours

L’exposition-encan «Parle-moi d’amour» est en cours

ARTS VISUELS. «Lorsqu’on vient aux ateliers, on peut être soi-même et on n’a pas besoin de se faire comprendre. Ici, c’est la liberté pure et simple.» C’est en ces mots que s’est exprimée la porte-parole des Impatients de Drummondville, Marie-Josée Caron, lors du vernissage de l’exposition-encan qui s’est tenu le 21 janvier à la Maison des arts Desjardins.

Mme Caron a été diagnostiquée de troubles schizo-affectifs il y a une quinzaine d’années.Plusieurs stimuli, tels que le bruit excessif et la lumière, l’agressent toujours malgré sa médication.

«Plusieurs croient encore que même lorsque les personnes schizophrènes sont médicamentées, elles cessent d’avoir des hallucinations. C’est faux. Plusieurs doivent constamment se battre», a-t-elle précisé.

Pour Mme Caron, s’adonner à la peinture, par le biais des ateliers des Impatients, vient mettre un baume sur son cœur.

«L’art m’aide aussi à m’exprimer tout en me permettant de cheminer», a-t-elle affirmé.

Au dire du maire de Drummondville et président d’honneur de l’événement, Alexandre Cusson, Les Impatients revêtent une importance particulière.

«C’est très important de donner à la cause afin de rehausser les services offerts chez nous par les Impatients. Par le biais de ses ateliers, l’organisme nous amène à repousser les tabous de la maladie mentale ainsi que les préjugés tout en défaisant les mythes. Pour moi, en tant que maire, c’est primordial», a-t-il souligné devant la centaine de convives.

«L’objectif de l’expo-encan est de 12 500 $. Selon moi, ce n’est pas assez lorsque je constate la qualité des œuvres exposées ici! Je compte sur vous pour que tout soit vendu. Bien évidemment, on ne peut pas les guérir, mais on peut les aider», a soutenu Clémence DesRochers, marraine des Impatients.

Petit fait cocasse de la soirée : la femme de lettres a lancé des fleurs au maire, avec l’humour qu’on lui connait, après le discours de celui-ci.

«Vous avez dont un bon maire à Drummondville! On voit qu’il est près des citoyens et qu’il est à l’écoute. Ça doit être pour ça qu’on vous a élu!», a-t-elle exprimé.

Plus de 70 oeuvres

L’exposition-encan «Parle-moi d’amour» réunit plus de 70 oeuvres d’artistes professionnels, des Impatients et du grand public. Tous ont le plaisir d’exposer ensemble sur un pied d’égalité. L’événement se distingue par son côté démocratique : toutes les œuvres sont mélangées dans le montage de la salle d’exposition. C’est ainsi dire que les visiteurs ne savent pas à quel auteur appartient l’œuvre.

Jusqu’au 17 février, les Drummondvillois sont donc conviés à la Maison des arts Desjardins pour admirer et miser sur les œuvres qui seront vendues par encan silencieux. Toutes les mises de départ se font à 50 $. Le public peut également se procurer des œuvres créées par des artistes de notoriété, tels que Roland Giguère, Sean Rudman, Jacques Clément, Élaine Despins, Robert Roy, Rock Blanchette et Nathalie Dupont.

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