On l’aime pour sa vitalité, la qualité de ses textes et l’originalité de sa musique. Après 50 ans de carrière, c’est un Robert Charlebois tout aussi passionné de son métier, des notes et des mots et débordant d’énergie qu’on retrouve sur scène. Et pour cause, il est loin de songer à la retraite!
«Le jour où je perdrai mes cheveux, j’arrêterai, et je ne crois pas que ce sera cette année!», lance-t-il en rigolant.
L’icône de la musique québécoise a passé une grande partie de son été à offrir des prestations électrisantes en plein air et c’est à Drummondville, le 24 août prochain, lors du Festival de la poutine, qu’il clôturera cette tournée.
«Ce sera la première fois que je donnerai un spectacle en plein air à Drummondville et c’est encore plus plaisant de le faire au festival qu’organisent les Trois Accords. Je m’entends bien avec eux, ils sont remplis d’humour et ça groove. J’ai d’ailleurs fait plusieurs shows avec eux, dont celui célébrant mes 50 ans de carrière à la Place des arts», indique-t-il.
À ses dires, son spectacle s’adresse aux personnes de tous les âges qui aiment bouger et faire la fête.
«Nous serons une douzaine sur scène, ça pètera le feu, lance-t-il. Il n’y aura pas de piano, ce sera plutôt du saxophone, de la trompette, de la guitare électrique, bref un spectacle avec des synthétiseurs jusqu’au plafond. C’est une formule différente que celle présentée en salle. Durant 1 h 30, j’interpréterai une vingtaine de chansons et ce sera qu’uniquement des hits. Je ferai quelques balades, mais le reste ce sera des chansons qui bougent, car en plein air, il faut que ça brasse!»
Le spectacle de samedi soir fera en quelque sorte le survol d’une longue et admirable carrière.
Nouvel album
À travers son horaire estival chargé, Robert Charlebois est parvenu à trouver l’inspiration pour écrire quelques textes en vue d’un prochain album. Si tout se déroule comme prévu, il souhaite le sortir à l’automne 2015, 50 ans après la chanson La Boulée qui lui a valu une certaine reconnaissance
«Je dirais que j’ai la moitié de mon matériel d’écrit. Maintenant, mon seul critère est de me faire plaisir et de créer des chansons qui me rejoint et qui plaira à mon public. Je ne me préoccupe plus du fait que mes chansons passeront ou pas à la radio», laisse entendre l’auteur-compositeur, musicien et interprète de 69 ans.
À son avis, les artistes d’aujourd’hui devraient se renouveler et être plus créatifs dans la composition de musique puisqu’on entend souvent les mêmes sonorités.
«Ce qui arrive, c’est que tout le monde utilise les mêmes instruments et fait sensiblement les mêmes arrangements sonores. On se retrouve donc avec le même son mur à mur, en Amérique et en Europe. Il faut constamment se démarquer. En ce qui me concerne, je connais toutes les notes possibles, je m’amuse donc dans les combinaisons d’accords», explique-t-il.
Robert Charlebois s’envolera vers la France à l’automne pour y présenter les plus récentes pièces de son album «Tout est bien», sorti en 2010 au Québec et dans les bacs depuis mai 2012 en France. Par la suite, il donnera au courant du printemps 2014 quelques représentations de son spectacle «50 ans – 50 chansons» à travers le Québec.
Les Drummondvillois sont donc conviés le 24 août en fin de soirée au Festival de la poutine pour voir ou revoir cette figure incontournable de la chanson québécoise qui a marqué son époque.
Rappelons que le Festival prend son envol dès demain, jeudi. L’ouverture des portes est prévue pour 17 h.
