10 000 $ de plus pour le Foyer Notre-Dame-de-Lourdes, à Haïti

10 000 $ de plus pour le Foyer Notre-Dame-de-Lourdes, à Haïti

Samedi, près de 400 personnes provenant d’un peu partout du Québec ont participé à un brunch-bénéfice au profit du Foyer Notre-Dame-de-Lourdes, cet orphelinat en reconstruction qui accueille exclusivement des enfants de la rue, à Haïti. Environ 10 000 $ auraient été récoltés, au grand bonheur du Drummondvillois d’adoption, Mario Landreville, qui se dévoue avec cœur pour cette œuvre.

C’est M. Landreville lui-même, en partenariat avec les deux Clubs Rotary de Drummondville, qui a organisé cet événement. Pour l’occasion, Maud Laurent, directrice de l’orphelinat, et Sœur Benoîte, de la communauté des Missionnaires du Christ-Roi à Tabarre, à Haïti, étaient présentes afin de discuter avec les convives de la situation actuelle du pays et bien sûr, des travaux effectués jusqu’à maintenant à l’orphelinat.

Les 10 000 $ permettront de réaliser en partie la troisième phase du projet, à savoir la construction des dortoirs et des salles de classe.

«Actuellement, les jeunes dorment deux ou trois par lit, si ce n’est pas plus. Aussi, les cours sont donnés à l’extérieur, sous une tente», a fait savoir M. Landreville, indiquant que l’entreprise Canimex a offert un don de lits.

Pour Mme Laurent, la formation est très importante.

«Les 96 enfants, âgés de 3 à 19 ans, vont à l’école. Les plus jeunes vont au primaire tandis que les plus vieux suivent des formations professionnelles ou fréquentent l’université. Notre objectif est qu’ils puissent voler de leurs propres ailes en trouvant du travail afin de subvenir à leurs besoins et ceux de leur future famille pour qu’ainsi, il y ait moins d’enfants de la rue», a précisé celle qui les responsabilise déjà en leur distribuant certaines tâches en fonction de leur âge.

D’ailleurs, sept jeunes participent activement aux travaux sous la supervision d’une dizaine d’ouvriers haïtiens qui travaillent pour la modique somme de 10 $ par jour, et ce, dans des chaleurs extrêmes.

En un peu plus d’un an et demi, M. Landreville, avec l’aide de quelques investisseurs, dont un Allemand et des Américains, a réussi à doter l’orphelinat notamment d’un puits, d’une fosse septique, d’une génératrice, d’un système d’appoint électrique (énergie solaire), d’une cuisinière neuve, d’un bâtiment sanitaire et d’une salle communautaire.

«Nous avons investi environ 200 000 $. Sans oublier les nombreux dons d’équipements que nous avons reçus. D’ailleurs, d’ici quelques semaines, nous recevrons des machines modernes pour compléter la boulangerie. Ainsi, les enfants pourront manger du pain et de bonnes pâtisseries et ils pourront même en vendre», a-t-il expliqué.

«Je n’aurais jamais pensé que ce projet prendrait tant d’ampleur», lance-t-il, tout souriant, laissant savoir qu’il retournera voir les enfants et l’évolution des travaux du 26 décembre au 9 janvier prochains, en compagnie cette fois-ci de quelques membres du Club Rotary.

Une fois la troisième phase terminée, Mme Laurent souhaite aménager un terrain de jeux.

Après le séisme en 2010, l’orphelinat a vu le nombre de sa clientèle plus que doublé.

«Parfois, le personnel manque de temps pour voir à tout et donner l’affection nécessaire aux enfants. L’idéal serait d’avoir quelques personnes de plus, mais pour l’instant, nous ne pouvons pas nous le permettre alors nous faisons de notre mieux», a affirmé Mme Laurent.

«Les sœurs de la communauté offrent de l’aide psychologique à ceux qui en ont besoin», a laissé entendre Sœur Benoîte.

Dons

Comme l’indique M. Landreville, il y aura toujours des besoins à Haïti, ce pays le plus pauvre des Amériques où le mauvais sort s’acharne constamment.

«Les dons en argent sont les bienvenues tout au long de l’année. Je tiens à rassurer les gens : tous les sous que nous recevons vont directement à l’orphelinat. Les photos qui se retrouvent sur le blogue du foyer témoignent des nombreux travaux réalisés jusqu’à maintenant», spécifie-t-il.

«Maud est une personne très transparente. On sait à quoi sert chaque don», renchérit Sœur Benoîte, native de la Gaspésie et missionnaire à Haïti depuis 16 ans.

Tous les dons transigent par l’organisation Collaboration santé internationale, dont le siège social est situé à Québec. Par la suite, les sous sont envoyés à la communauté Christ-Roi, laquelle parraine et aide la maison Notre-Dame-de-Lourdes. Des reçus d’impôts sont fournis.

Pour les personnes intéressées à faire un don, elles peuvent communiquer avec M. Landreville, au 819 475-1178 ou à l’adresse mario.landreville@cgocable.ca

Elles peuvent également visiter le www.fendl.blogspot.com

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