La plongée toujours bien vivante chez les Drummondvillois

La plongée toujours bien vivante chez les Drummondvillois

À Drummondville, la rivière Saint-François offre peu de possibilités aux amateurs de plongée sous-marine. Pourtant, ce sport est toujours bien vivant dans la région grâce à la présence du club Le Drakkar, l’un des plus anciens au Québec.

Fondé vers la fin des années 1960, le club drummondvillois propose chaque année une douzaine d’excursions dans diverses régions de la province. De l’exploration d’une épave dans la carrière Morrison en passant par la découverte des fonds marins exceptionnels du fleuve Saint-Laurent, la plongée sous-marine procure son lot d’adrénaline et de sensations uniques, quelle que soit la profondeur atteinte. «Contrairement à ce que plusieurs gens croient, il y a de très belles choses à voir dans les fonds marins du Québec. À Drummondville, la rivière Saint-François n’offre pas suffisamment de visibilité, mais l’avantage de notre région, c’est que nous sommes très proches de plusieurs sites de plongée extraordinaires. La faune et la flore que l’on peut observer dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, notamment en Gaspésie ou aux Escoumins, valent le déplacement, tout comme les wagons qu’on peut voir dans le fond du lac Orford ou encore les barges dans la rivière Richelieu», affirme Michael Ward, un passionné de plongée agissant à titre de président du club Le Drakkar.

L’an dernier, les membres du club drummondvillois ont eu la chance d’explorer l’épave incendiée du Conestoga, un bateau à vapeur coulé le 21 mai 1922 dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, près de Cardinal, en Ontario. Ils y retourneront d’ailleurs cet été. «Étant donné qu’elle ne demande pas trop de technique, c’est une plongée à la fois facile, sécuritaire et accessible pour les plongeurs débutants. L’épave est très belle, l’eau est chaude et la visibilité est incroyable. La profondeur est d’une trentaine de pieds et des poissons de toutes sortes s’y rencontrent», raconte Michael Ward, dont le père, Anthony, est considéré comme l’un des pionniers de la plongée au Québec.

Parmi les activités prévues cet été, les membres du club Le Drakkar effectueront une plongée de nuit au Lac Bowker, près du mont Orford. «La nuit, les poissons et les algues deviennent de toutes sortes de couleurs lorsqu’on les éclaire. C’est vraiment quelque chose à voir. C’est toutefois une activité réservée aux plongeurs un peu plus expérimentés», précise Michael Ward.

Si la plongée sous-marine offre à la fois un défi sportif et un contact étroit avec la nature, elle exige toutefois une attitude responsable et un véritable esprit d’équipe. Avant d’enfiler palmes, masque et tuba, les apprentis hommes-grenouilles doivent d’ailleurs s’inscrire à un cours d’initiation durant lequel ils apprendront, en piscine, les rouages de la plongée. Selon Michael Ward, une telle formation est indispensable pour acquérir les aptitudes permettant de plonger sans danger. «Pour être un bon plongeur, il ne faut pas être trop téméraire, en ce sens qu’il faut connaître les risques et savoir suivre les règles. La plongée, ce n’est pas comme faire du ski! Si tu ne suis pas les règles, les conséquences sont beaucoup plus graves qu’une simple jambe cassée», explique Michel Ward, qui ne recommande pas ce sport aux jeunes de moins de 16 ans. «Sous l’eau, les réactions de l’organisme sont bien différentes que sur terre. Avant de plonger, on apprend donc aux futurs plongeurs les principales lois physiques auxquelles ils seront confrontés sous l’eau. Lors des premiers cours, on leur enseigne les règles et les techniques de base pour évoluer dans l’eau en toute sécurité. Par la suite, plonger devient une véritable partie de plaisir!», conclut ce passionné de l’activité sous-marine.

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