Bond spectaculaire du NPD dans Drummond

Bond spectaculaire du NPD dans Drummond
Annick Corriveau était évidemment radieuse de constater les immenses progrès de son parti dans la circonscription de Drummond. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Après avoir récolté seulement 1,7 % des voix en 2004, puis avoir augmenté ses appuis à 6,3 % lors des élections de 2006, le Nouveau parti démocratique (NPD) a fait un bond spectaculaire dans la circonscription de Drummond, mardi soir, en recueillant 16,4 % du suffrage.

Au total, 7465 personnes ont inscrit un «X» à côté du nom d’Annick Corriveau sur leur bulletin de votation. La candidate du NPD dans Drummond a presque triplé la performance de François Choquette en 2006. Des résultats qui font du NPD le parti ayant obtenu la plus importante augmentation dans la circonscription… «Je suis très fière de l’avancée de notre parti dans Drummond. Pour nous, ce n’est qu’un début, une première étape. On est confiants de voir ces résultats faire boule de neige dans le futur. Le travail commence et on prépare déjà la prochaine élection», s’est exclamée Annick Corriveau, savourant à pleine dents les immenses progrès de son parti dans Drummond à l’issue de la 40e élection générale de l’histoire du Canada.

Durant toute la soirée, le NPD et le Parti libéral (Jean Courchesne) se sont livré une chaude lutte pour l’obtention de la troisième position dans la circonscription. Au fil d’arrivée, ce sont toutefois les libéraux qui ont remporté la bataille… par une faible marge de 244 voix. «Pour nous, cette troisième position était très significative. Il aurait s’agit d’une étape importante pour le NPD dans Drummond», a confié Annick Corriveau, qui a suivi le déroulement de la soirée au Looba Café, sur la rue Heriot, en compagnie d’une vingtaine de chauds partisans.

Selon la candidate, le NPD est parvenu à gruger plusieurs votes chez les bloquistes au cours de la dernière campagne. Elle estime que son parti s’est beaucoup rapproché des Québécois grâce à l’adoption de la Déclaration de Sherbrooke, un document adopté en 2006 qui présente la vision du NPD sur la question de la place du Québec dans un Canada social-démocrate et respectueux de la nation québécoise. «Je crois que plusieurs personnes se sont rendu compte que le NPD défend les valeurs et la culture du Québec. Malgré tout, il y a encore des gens qui ont peur de voter pour nous. Il faut continuer de le dire : tout ce que le Bloc demande, le NPD le donne au Québec. La voie de Jack Layton est la meilleure pour les familles et les PME du Québec», a clamé Annick Corriveau.

Sur la scène nationale, le NPD a remporté 37 sièges, alors qu’il en détenait 30 lors de la dissolution du gouvernement. Le parti de Jack Layton a fait des gains importants en Ontario, mais ses espoirs de gagner quelques comtés au Québec se sont vite envolés. Thomas Mulcair, dans Outremont, a conservé l’unique siège néo-démocrate dans la Belle province. En terme de pourcentage, le NPD a toutefois réussi à améliorer ses appuis dans toutes les provinces du Canada.

Annick Corriveau dit avoir adoré sa première expérience sur la scène politique. La bachelière en sciences politiques et économiques de l’Université d’Ottawa souhaite d’ailleurs être de retour lors de la prochaine élection. «Notre équipe de bénévoles a pris de l’expansion au cours de la dernière campagne. Il s’agit d’une expérience précieuse. Nous sommes plus unis et plus optimistes que jamais», a-t-elle conclu.

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