Sintra recule pour mieux revenir

Sintra recule pour mieux revenir
Sintra exploite déjà une usine d’asphalte dans le secteur Saint-Charles-de-Drummond.

Contre toute attente, l’entreprise Sintra a retiré son controversé projet d’implantation d’une usine mobile d’asphalte sur le site de la Carrière PCM, près de la route Caya, dans le secteur Saint-Nicéphore, de sorte que les élus municipaux n’ont pas eu, lundi, à se prononcer pour ou contre.

Rappelons que c’est sur division (7-5) que le conseil municipal de la Ville de Drummondville avait entrepris les démarches en vue d’un changement de zonage du secteur visé, en septembre dernier.

Lors de la séance ordinaire, des voisins du site ont exprimé leur satisfaction tout en craignant qu’une nouvelle demande soit éventuellement adressée aux autorités municipales. Et c’est ce qui surviendra, a assuré le directeur régional de Sintra, Daniel Pelneault, en réitérant que son entreprise a besoin d’une usine mobile d’asphalte dans le secteur pour consolider son positionnement dans le marché.

En effet, M. Pelneault a précisé à L’Express que la demande initiale a été retirée d’un commun accord avec la Ville en raison de la trop grande superficie de terrain à dézoner. «Quand la Ville a entamé le changement de zonage, la zone visée était beaucoup plus grande que ce dont nous avions besoin. Plusieurs citoyens s’opposaient à notre projet à cause de ça. La Ville était d’accord, et nous aussi, à la restreindre, mais c’était impossible puisque le processus était en marche. Le seul moyen était donc de retirer le projet», a-t-il expliqué.

Conséquemment, Sintra présentera une nouvelle demande de modification de zonage à l’Hôtel de ville, cette fois spécifiquement pour un plus petit secteur. «On espère que ce sera suffisant pour que notre projet passe dans le quartier», a lancé le directeur régional de Sintra.

Manifestement, certains citoyens contesteront jusqu’au bout le projet, et ce, pour protéger leur qualité de vie déjà assombrie par l’exploitation d’une carrière à proximité de chez eux. Recommencer le processus d’opposition (recueillir des signatures en vue de l’ouverture du registre, mobiliser le quartier, etc.) ne semble guère les effrayer. «On est déterminés, a lancé une résidante, Caroline Beaulac. On ne veut pas que vous oubliiez qu’on est contre le projet. On va s’y opposer encore. On ne veut pas d’odeurs de goudron.»

Pour que ses concitoyens dorment sur leurs deux oreilles, la conseillère Denise Picotin les a assurés qu’ils seront informés dès que Sintra déposera une nouvelle demande, vraisemblablement pas attendue avant le début de l’année prochaine.

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