Des essais, des erreurs et aujourd’hui cinq pharmacies

Des essais, des erreurs et aujourd’hui cinq pharmacies
L'entreprise de Daniel Benoit et sa famille regroupe 250 employés.

AFFAIRES. Peu de réussites en affaires sont aussi familiales que celle de Daniel Benoit qui a ouvert, fermé, déménagé et acheté plusieurs pharmacies, au cours des 35 dernières années, pour finalement consolider sur le territoire drummondvillois un réseau de cinq établissements Jean Coutu.

Il constate aujourd’hui, non sans fierté, que ces cinq pharmacies, appartenant à la famille, sont stratégiquement bien situées, en comptant celle qui sera aménagée sur le terrain de Burger King, près des Promenades, après le déménagement de celle du boulevard Saint-Joseph.

L’histoire de Daniel Benoit à Drummondville commence en 1982 lorsque lui et son épouse (Danielle Gélinas) arrivent de Montréal pour faire l’achat d’une succursale Jean Coutu. «Je travaillais comme administrateur au Groupe Jean Coutu et nous cherchions à acheter une succursale. Il n’y en avait pas à vendre, sauf une à Drummondville. Nous nous sommes installés dans l’ancien Woolworth, dans le centre-ville (coin Heriot et Marchand). Nous avons acheté Pharmalise et fermé l’endroit. De fil en aiguille, j’ai acheté huit pharmacies pour en fermer plusieurs, mais je gardais les employés et les pharmaciens», de raconter l’homme d’affaires qui s’est plus tard porté acquéreur de Pharmaprix à Saint-Nicéphore pour y construire à la place une autre succursale Jean Coutu.

De sorte qu’en 2010, en vertu d’un droit exclusif de franchisé, il a investi dans une nouvelle pharmacie à Saint-Charles, sachant bien que sa succursale du centre-ville allait en souffrir. «Je savais que ma clientèle provenait à 50 % du secteur de Saint-Charles et je savais que ça aurait une influence négative sur l’achalandage de l’établissement du centre-ville. Mais je l’ai fait pareil. Si je ne le faisais pas, je me doutais bien qu’un autre l’aurait fait», a-t-il exposé.

On sait maintenant que la succursale du centre-ville a été déménagée dans le complexe appartenant au Groupe Jean Coutu à l’intersection du boulevard Lemire et de la rue Saint-Pierre, et ce en une seule nuit. «Le Groupe Jean Coutu voulait que j’y ouvre une toute nouvelle succursale mais je n’étais pas d’accord. J’ai opté pour un déménagement. La succursale du centre-ville devait être relocalisée. Il y avait une baisse de clientèle, les gens cherchaient continuellement un stationnement. Sur le boulevard Lemire, nous pouvions mettre de l’avant une nouvelle philosophie avec accès rapide, comme un service à l’auto», a-t-il fait remarquer.

Cette année, en signant une entente pour la location du terrain du Burger King, avec le propriétaire Jean-Louis Roy, Daniel Benoit a frappé un grand coup. «J’ai approché le propriétaire il y a trois ans. Cependant, il ne voulait pas vendre. Alors j’ai attendu la fin du bail de Burger King. J’ai fait une proposition et il a accepté une entente de location pour une période de 25 ans avec des prolongements».

Pourquoi à l’entrée de la ville? «Parce que j’ai besoin que le monde passe en avant de chez nous. L’emplacement est stratégique, nous aurons une centaine de places de stationnement et j’aurai une superficie de 2000 pieds carrés disponible pour de la location, préférablement à un professionnel de la santé. Je serai mieux positionné, c’est indéniable. Le coût du loyer est extrêmement cher mais je vais faire avec», doit-il reconnaître.

Si les affaires de Daniel Benoit,  qui est parti de zéro comme il le signale, sont aujourd’hui un succès, cela ne veut pas dire que le cheminement a été sans tracas. «Il y a eu des échecs, des achats que je n’aurais pas dû faire, des achats que j’aurais dû faire, des essais, des recommencements, mais c’est ça la business. Le côté familial y a été pour beaucoup. Mes trois enfants sont allés à l’université et sont aujourd’hui pharmaciens propriétaires. Mon épouse et moi avons toujours été positifs. Si nos enfants nous avaient vus malheureux, ils n’auraient pas fait la même profession. La portion la plus difficile a été faite, mais le reste ne sera pas facile. La clientèle est exigeante, même si nous sommes ouverts 365 jours par année. Il faudra néanmoins savoir se dépasser. La relève, comme on dit, est formée. Ce sont les enfants qui prendront les commandes dans une dizaine d’années lorsque nous serons près de la retraite», d’avancer Daniel Benoit, dont l’entreprise compte en tout 250 employés.

Pharmaciens propriétaires Jean Coutu à Drummondville

-Stéphanie Benoit et Marie-Claude Chassé : 895 boulevard Foucault
-Marie-Michèle Benoit : 4534 boulevard Saint-Joseph
-Daniel Benoit et Louis-Carl Benoit : 520 boulevard Saint-Joseph
-Danielle Gélinas, Stéphanie et Marie-Michèle Benoit : 400 Saint-Jean
-Danielle Gélinas et Stéphanie Benoît : 1400  boulevard Lemire

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