«Les semeurs de bonheurs», un projet entrepreneurial emballant

«Les semeurs de bonheurs», un projet entrepreneurial emballant
Pas moins de 49 élèves de troisième et quatrième années du Collège Saint-Bernard ont participé au projet entrepreneurial «Les semeurs de bonheur».  (Photo : Photo gracieuseté)

Par Jean-Claude Bonneau

ÉDUCATION. Quarante-neuf élèves âgés de 8 à 10 ans et formant les groupes 303 et 403 du Collège Saint-Bernard ont vécu une année scolaire très différente de ce qu’ils avaient l’habitude de vivre, et surtout très motivante, en participant à un projet entrepreneurial qui a particulièrement retenu l’attention des responsables du Défi «Osentreprendre».

Aussi incroyable que cela puisse paraître, ces jeunes entrepreneurs, qui ont dirigé d’une main de maître le projet «Les semeurs de bonheur», ont récolté la bannière «Lauréat local 2018» de ce concours québécois en entrepreneuriat.

Tout au long de l’année scolaire 2017-2018, ces entrepreneurs de demain ont voulu semer autour d’eux du bonheur. Pour ce faire, bien appuyés et surtout bien guidés par les enseignantes Joanie Cusson et Geneviève Hébert, ils ont mis sur pied un projet, en deux phases, à l’intérieur duquel chacun et chacune avaient des tâches bien précises. Que ce soit à l’élaboration du projet, à la conception, à la vente au public, à l’emballage ou à l’étiquetage, il y avait du travail pour chaque «actionnaire».

Deux phases biens précises

Dès l’automne dernier, les 49 dirigeants ont lancé la phase 1 de leur projet dont l’objectif était de participer au Salon intergénérationnel des métiers d’art qui s’est tenu à la fin novembre, à la résidente l’Ermitage de la rue Bérol.

Pour ce faire, ils ont confectionné des décorations de Noël qui ont fait fureur auprès d’acheteurs intéressés.

Conscients du succès de cette première phase et voulant sans aucun doute démontrer qu’ils avaient bien assimilé les différentes étapes d’un succès d’entreprise, ces 49 semeurs de bonheurs ont décidé de récidiver en début d’année en lançant une deuxième phase, beaucoup plus importante cette fois. Grâce à la collaboration de Mélanie Fontaine, propriétaire de l’entreprise Pousse et Cie, ils ont entrepris la pousse de 180 plants de pois, de roquette et de radis qu’ils ont vendus, en grande partie, à des parents et des amis mais aussi à de commerces et des entreprises de la région. Incroyable mais vrai.

Les enseignantes Joanie Cusson et Geneviève Hébert ont fort bien appuyé leurs élèves dans le cadre de ce projet qui a récolté des honneurs lors du défi Osentreprendre. (Photo gracieuseté)

Ce projet extraordinaire qui, au début, a semblé donner le vertige à quelques responsables et à quelques participants s’est avéré, en bout de ligne, fort captivant. Les jeunes ont appris à se faire confiance et à développer leurs aptitudes, leur motivation. Ce projet n’a pas été seulement un exercice de participation alors que des élèves avaient à présenter leurs produits à de futurs acheteurs, mais il aura aussi permis de fixer des objectifs et de les atteindre et, surtout, de voir que chaque personne possède des talents bien particuliers. En fait, ce fut un projet très novateur qui a soudé l’amitié de 49 jeunes de chez nous.

Une initiative à répéter

Pour les enseignantes Joanie Cusson et Geneviève Hébert, cette initiative a connu le succès escompté et mérite d’être reportée.

Tous les élèves ont mis la main à la pâte pour la commercialisation de pousses de pois, de roquette ou de radis. (Photo gracieuseté)

«À l’intérieur de classes flexibles, nous avons voulu non seulement mobiliser nos élèves, mais les motiver, les dynamiser. L’exercice a vraiment été concluant. Les élèves ont trouvé eux-mêmes les projets à mettre de l’avant et ont fourni les efforts nécessaires pour assurer la réussite des deux phases. Par ce projet, les élèves ont pu améliorer leur communication orale, leur leadership, leurs compétences, leur confiance, ainsi de suite. Cela a sans aucun doute été l’une des belles initiatives qu’on a vécues et il serait intéressant qu’elle soit répétée d’année en année, sous d’autres formes», précisent Mmes Cusson et Hébert.

Ce qu’ils ont dit

Tous les élèves qui ont participé au projet «Les semeurs de bonheur» ont été unanimes. Un mot revenait régulièrement dans la conversation : super.

Pour Thomas-Carles, Samuel, William, Marguerite, Ashley et Isaac, l’expérience a été très enrichissante. «Un beau projet qui a été amusant en même temps. Nous avons appris beaucoup de choses, pas seulement à planter et faire grandir des pousses. Nous avons appris à unir nos forces, à se présenter en public, à s’entourer des autres pour être plus forts.»

Pour Emy, Alia, William, Mathis, Noam, Félix, Philippe et Raphaël, le fait de rencontrer des responsables d’entreprises et des gens du grand public a été très motivant. «On a appris à connaître des gens, à semer du bonheur autour de soi. De visiter des serres et d’apprendre tout le processus pour faire pousser des plants, c’est très impressionnant. Ça a été un super projet qui nous a tous motivés.»

Pour Marie-Pier, Mila, Marion, Maude, Elsa et Antoine, «c’était cool de semer du bonheur tout en apprenant beaucoup. De côtoyer des entrepreneurs, ça donne le goût de se dépasser et d’apprendre davantage. Le projet nous a aussi permis de gérer des sommes d’argent parce que, par la vente de nos produits, il a été possible d’amasser des sous pour mettre sur pied des activités. On a eu beaucoup de plaisir en semant du bonheur autour de nous».

Depuis septembre dernier, ces leaders de demain se sont investis, se sont concertés et ont uni leurs efforts, tout en mettant leurs compétences en commun, pour apprendre quelque chose qu’on ne retrouve pas nécessairement dans les livres scolaires, soit que l’union fait la force et qu’en travaillant ensemble, on réussit à faire de grands choses.

 

 

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