Vers un temps des sucres hâtif

Vers un temps des sucres hâtif
La microsucrerie d'Espace cabane

ÉRABLE. Si la température douce se maintient, la saison des sucres pourrait commencer plus tôt cette année. Dès la fin du mois de février, les premières érablières pourraient ouvrir leurs portes.

Les températures clémentes ont limité les chutes de neige et la profondeur du gel au sol. Selon le météorologue d’Environnement Canada, André Cantin, les mois de février et de mars devraient être au-dessus des normales saisonnières de 1 à 2 °C. Un temps plus froid que celui des mois de décembre et janvier, lorsqu’il était 4 °C degrés au-dessus de la moyenne.

Le phénomène climatique El Niño, qui bouleverse les vents du Pacifique tous les

trois à sept ans, serait en partie responsable de ces chaleurs hivernales. «Son influence diminue graduellement, mais elle sera toujours présente pour les mois à venir, explique André Cantin. L’hiver a 80 % des chances de se terminer plus tôt en raison de l’intensité d’El Niño.»

La production de sirop d’érable s’étend sur six semaines. «C’est difficile à dire si la saison sera plus hâtive. Tant que la saison n’est pas finie, on ne peut pas le savoir, indique pour sa part l’agente des communications de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Caroline Cyr. Une grosse tempête de neige en fin de saison pourrait retarder la saison des sucres.»

L’industrie acéricole du Centre-du-Québec regroupe 738 entreprises, qui ont produit plus de 10 millions de litres de sirop d’érable en 2014.

Une microsucrerie

C’est dans l’objectif «d’aider les gens qui veulent développer des petites sucreries», que Sophie Turgeon et son conjoint, Benoît Lachapelle, ont lancé Espace cabane, une microsucrerie artisanale à Saint-Pie-de-Guire. Ils permettront aux visiteurs qui souhaitent se lancer dans l’industrie acéricole de voir leurs installations. Ces passionnés de sirop d’érable espèrent produire entre 55 et 75 litres de sirop d’érable par année.

Espace cabane servira également de point de vente pour des accessoires et de l’équipement pour les érablières. «Il n’y avait pas de produits de ce genre offert dans la région», explique la propriétaire. Espace cabane, ouverte depuis le début du mois de février, pense investir moins de 10 000 $ dans ses installations.

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