DRUMMONDVILE – Du haut de ses six étages, cet immeuble qui comptera 100 logements destinés aux personnes aînées à faibles revenus promet un milieu de vie accommodant doté de plusieurs fonctionnalités et services à leur portée.
Le projet vise à répondre à un besoin flagrant à Drummondville chez les personnes de 65 ans et plus avec des revenus modestes. «La personne aînée qui vit seule est le type de clientèle qui est le plus à la recherche de logement en ce moment. On aura aussi des logements pour des couples. C’est difficile d’arriver seul, c’est difficile de casser maison aussi, et il n’y a pas beaucoup de disponibilité pour les gens qui vivent de revenus un peu plus modestes. Ce projet-là va répondre directement à ce besoin», explique David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation Drummond.
Celles qui y vivront pourront bénéficier du Programme de supplément au loyer Québec de la SHQ si elles y sont admissibles. Elles pourront ainsi débourser 25 % de leur revenu pour se loger. Cette aide additionnelle est assumée à 90 % par la SHQ et à 10 % par la municipalité qui accueille ces logements. «On veut que les gens y demeurent longtemps, qu’ils y soient heureux!», dit la présidente-directrice générale de Mission Unitaînés, Caroline Sauriol.
Dans un avenir proche
C’est en 2026 que le projet en question sera prêt. Une salle commune multifonctionnelle, une terrasse extérieure, un aménagement paysager, deux ascenseurs, des gicleurs, une bonne insonorisation et même une aire de stationnement pour triporteurs agrémenteront la vie des futurs résidents. L’immeuble sera situé à proximité de plusieurs services essentiels tels que le transport en commun, les épiceries et les pharmacies. «On s’attend à ce qu’il y ait beaucoup de demandes. Il y aura une liste d’attente et les gens qui sont intéressés pourront contacter l’Office d’habitation. On va déjà commencer à monter une liste d’intérêts, puis dans les mois avant la livraison de l’immeuble, on va mettre en place les modalités administratives pour accueillir les gens», dit David Bélanger.
La population y résidant sera autonome et le loyer adapté à la superficie. Ainsi, le coût sera environ de 595 $ pour un studio et de 900 $ pour un logement comprenant deux chambres. Les personnes seules et les couples qui répondent aux critères pourront donc avoir accès à l’immeuble à Drummondville.
Quand les travaux seront terminés, l’Office d’habitation Drummond occupera la gestion et le maintien de l’immeuble via un fonds de prévoyance de 500 000 $ accordés par Mission Uni traînés, un organisme favorisant la mise sur pied de logements sociaux pour la population à faibles revenus âgée de 65 ans et plus. L’organisme sera donc responsable du développement et de la réalisation du bâtiment. Neuf autres villes auront un projet identique. Au terme de la construction, Mission Unitaînés remettra à la municipalité ou à un organisme à but non lucratif désigné par la municipalité – dans le cas de Drummondville, l’Office d’habitation Drummond – un bâtiment prêt à être mis en service pour une somme symbolique, et ce, sans hypothèque.  Bien que le lieu n’ait pas été confirmé au cours de la conférence de presse du 29 avril, une partie du Centrexpo Cogeco devrait être utilisée pour la réalisation du projet, selon le Conseil de la Ville.
Notons que le projet représente un investissement gouvernemental de 23,5 M$, auquel s’ajoute la contribution de la Ville de Drummondville, qui cédera le terrain. Drummondville offrira également certains congés de taxes et de coûts de raccordement.
David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation Drummond, qualifie de porteur de sens le projet, car il rejoint la mission qu’il s’est donnée. «De contribuer au mieux-vieillir de notre société afin qu’elle se sente plus en sécurité, plus libre, plus heureuse et moins isolée. Vingt-cinq années d’intenses activités dans la construction et l’aménagement de résidences pour personnes âgées m’ont apporté une bonne connaissance des besoins des aînés ainsi qu’une solide expertise en conception, construction et gestion de résidences pour aînés d’avant-garde. C’est cette expertise que je souhaite mettre aujourd’hui au service des personnes âgées moins nanties», conclut-il.