HOCKEY. Il fallait voir Denis Gauthier enlacer son fils Ethan avec émotions, dans les minutes suivant la conquête des Voltigeurs, pour comprendre à quel point cette équipe est profondément ancrée dans le sang de cette famille.
L’histoire d’amour entre le clan Gauthier et les Voltigeurs remonte à 1992, quand Denis a enfilé l’uniforme drummondvillois pour la première fois. Trente-deux ans plus tard, celui dont le numéro 21 flotte au plafond du centre Marcel-Dionne a vu son fils soulever le trophée tant convoité.
«J’ai raté ma chance comme joueur il y a 30 ans, alors je me sens tellement privilégié de vivre ce moment-là avec mes enfants, ma famille et les gens de Drummond, a lancé Denis Gauthier lorsque rencontré sur la glace au milieu des célébrations. J’ai toujours eu l’organisation tatouée sur le cœur. Ça aura pris trois Gauthier pour avoir une chance de gagner une coupe. Le troisième l’a eue, il est chanceux! De partager ce trophée-là avec mon gars, c’est incroyable. Je suis fier pour lui.»
Avec un total de 25 points, dont 14 buts, en 19 joutes éliminatoires, Ethan Gauthier a terminé le tournoi printanier au deuxième rang de la colonne des pointeurs à travers la LHJMQ. Ses quatre buts gagnants, dont deux en finale, lui ont permis d’égaler un record de concession détenu par Yannick Riendeau depuis 2009.
«Je savais qu’il avait la capacité de le faire, a affirmé le fier paternel. C’est un gars qui a toujours su répondre dans les moments intenses et importants. Je ne m’attendais à rien de moins. C’est un gars allumé et passionné. Il était vraiment inspiré dans le dernier droit de la saison et en séries. Je trouve qu’il a grandi beaucoup cette année à travers plusieurs épisodes plus difficiles. Je suis tellement fier de lui.»
À quelques pas de là, Ethan Gauthier savourait pleinement le moment en compagnie de ses coéquipiers et de ses proches, dont son frère Kaylen, qui portait les couleurs des Rouges il n’y a pas si longtemps.
«Pour moi, un gars de la place, de pouvoir gagner ici, chez nous, avec cette gang-là, je n’échangerais ça contre rien au monde, a lancé Ethan. Juste de prendre mon père dans mes bras, lui qui fait partie de l’organisation depuis si longtemps, et de réaliser qu’on l’a fait ensemble, c’est complètement fou!»
«Le caractère et le niveau de compétition dans ce club-là, c’est ce qui nous décrit le mieux, a poursuivi l’attaquant âgé de 19 ans. Les gars ne lâchaient pas, jour après jour. On a eu des embûches. Maveric Lamoureux s’est blessé, mais il y a des gars qui sont rentrés et qui ont fait la job. On a battu l’équipe classée première au Canada! Ça en dit long sur notre groupe.»
Un groupe mature
Aux yeux de Denis Gauthier, c’est la maturité du noyau des Voltigeurs, combinée à la culture implantée par l’entraîneur-chef Sylvain Favreau, qui aura permis à l’équipe de surmonter l’adversité rencontrée en cours de route… et de se rendre jusqu’au bout.
«C’est un groupe tellement mature. On n’a jamais paniqué. Je sais que des gens paniquaient : on aurait dû sortir tout le monde en trois matchs parce qu’on était parmi les meilleures équipes de la ligue, mais nous, on n’a jamais été ébranlés une seconde. On est toujours restés dans le processus. Sylvain a cultivé cet état d’esprit depuis le jour un. Tout au long des séries, il n’y a jamais eu de hauts ni de bas. Quand on perdait, ce n’était pas grave : le jour le plus important, c’était le lendemain», a expliqué l’homme de hockey de 47 ans, qui occupe un rôle de conseiller spécial au sein de l’organisation.
«Depuis le jour un, cette équipe-là a quelque chose de spécial, a poursuivi l’ancien capitaine des Voltigeurs. Quand Yanick (Lemay) et Sylvain sont arrivés ici, ils ont inclus tout le monde. Chacun se sentait important. La communication et la camaraderie étaient bonnes. On a eu du plaisir à travailler ensemble chaque jour.»
Selon Denis Gauthier, les Voltigeurs ne devront pas être pris à la légère lors du tournoi de la coupe Memorial, qui se déroulera prochainement à Saginaw, au Michigan.
«Tout le monde croyait qu’on allait se faire sortir contre le meilleur club au Canada. On est pas mal les seuls qui y croyaient! On est confiant qu’on est capable de tenir tête aux meilleures équipes au pays. Si on joue de notre façon, de façon inspirée et mature… on verra! On va profiter du moment, puis on va aller faire nos devoirs», a conclu celui qui est revenu chez les Voltigeurs comme entraîneur-adjoint en 2010, après sa carrière de joueur dans la LNH.
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