Lysanne Richard veut donner «la flamme de l’extraordinaire»

Lysanne Richard veut donner «la flamme de l’extraordinaire»
La plongeuse de haut vol Lysanne Richard a récemment prononcé une conférence à l’école primaire Saint-Joseph. (Photo : Jonathan Habashi)

PLONGEON. Avec sa personnalité colorée et sa fougue contagieuse, Lysanne Richard a semé des étoiles et de la magie dans les yeux des enfants lors de son récent passage à Drummondville.

Dans le cadre d’une tournée québécoise, la championne internationale de plongeon de haut vol s’est arrêtée aux écoles primaires du Sentier, Bruyère et Saint-Joseph pour prononcer une conférence relatant son parcours et sa vision de la vie. Son objectif : donner le goût aux jeunes de bouger, de se dépasser et surtout… d’oser!

«L’idée, c’est vraiment d’avoir une influence positive sur la société, a expliqué Lysanne Richard dans une généreuse entrevue accordée à L’Express après son arrêt à l’école Saint-Joseph. Des conférences, ça fait longtemps que j’en fais devant différents publics. Dans les écoles secondaires, au cégep, à l’université ou dans le milieu corporatif, ce n’est pas du tout le même ton ni le même message. À chaque fois, je m’adapte à mon public, même s’il y a des sujets qui reviennent parce qu’ils me touchent davantage.»

Appuyée par un support visuel, Lysanne Richard a clôturé sa conférence en invitant les jeunes à se délier les jambes avec une phase active. Les élèves ont ensuite pu lui poser des questions.

Lysanne Richard est championne internationale de plongeon de haut vol. (Photo : Plongeon Canada)

«Cette génération-là a été impactée par la pandémie. Leur besoin, c’est de se remettre en action, a fait observer l’athlète de 42 ans originaire de Saguenay. Il y a des études qui démontrent qu’ils sont moins actifs que les générations précédentes. À l’âge où on commence avoir le goût de s’inscrire à des cours, ils n’y avaient pas accès. Pour cette gang-là, c’est moins naturel de bouger.»

Au terme de l’exercice, qui a réuni plus de 550 élèves, Lysanne Richard a prolongé le plaisir en discutant avec ceux qui le désiraient, saluant les uns et tapant dans la main des autres.

«La raison principale pour laquelle je fais ça, c’est que j’adore le monde, a exprimé l’ancienne acrobate au Cirque du Soleil. Les jeunes, c’est une belle clientèle, parce que je sens que je peux avoir un réel impact sur la génération de demain. Quand j’étais jeune, il y a des choses qui m’ont marqué et qui ont changé mon futur. Même si seulement dix jeunes ont un petit déclic aujourd’hui et que ça change leur trajectoire, c’est toujours bien ça!»

La plongeuse extrême, qui a fait parler d’elle en sautant d’une montgolfière et d’un hélicoptère en plein vol, s’est dite ébahie devant la réponse dynamique des écoliers drummondvillois.

«C’est un gros défi de donner cette conférence devant tout le primaire ensemble. Ce n’est pas le même ton entre les élèves de maternelle et ceux de sixième année. Comme j’ai un bagage en art du cirque, j’ai bâti cette conférence comme un spectacle. J’essaie d’établir une belle relation avec le public.»

«Le pouvoir de la rencontre est puissant, a ajouté la mère de famille débordante d’énergie. Voir quelqu’un à la télé, c’est une chose, mais taper dans la main de quelqu’un, c’est différent. Il y a quelque chose de fort dans ce qu’on peut faire ensemble, entre humains. Je crois à cette mission-là. Et je reçois tellement de beaux témoignages que je sais que j’ai un impact. J’adore ça! Je suis dépendante à avoir un impact positif.»

En partageant son amour du plongeon, Lysanne Richard souhaite voir les jeunes faire preuve d’audace dans toutes les sphères de leur vie.

Lysanne Richard lors de son passage à l’école Saint-Joseph. (Photo : Jonathan Habashi)

«C’est une génération qui a moins confiance en elle. Je sens les impacts de la pandémie. Ils ont moins pu sociabiliser. Je les encourage à oser, à essayer des affaires… Je veux qu’ils croient qu’ils peuvent le faire, eux aussi! Je suis une petite fille bien ordinaire, mais si on décide de s’investir dans nos projets, tout le monde d’ordinaire peut faire des choses extraordinaires. C’est vraiment ça mon souhait : leur donner la flamme de l’extraordinaire!»

Ayant délaissé la compétition pour se concentrer sur ses projets personnels ces dernières années, Lysanne Richard n’écarte pas la possibilité de renouer avec le circuit international de plongeon de haut vol prochainement.

«Ça me manque! J’ai déjà le record de la plus vieille femme à avoir remporté une compétition, mais j’aimerais ça aller chercher celui de la plus vieille participante. Il y a quelque chose qui me stimule dans les records. Ça me pousse à me dépasser.»

S’étant donnée comme mission de démocratiser son sport, Lysanne Richard a laissé entendre en terminant qu’on pourrait bien la voir plonger un jour… à Drummondville!

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