MUNICIPAL. La Ville de Drummondville aménagera 11 dos d’âne sur son territoire au cours de la prochaine année, afin d’atténuer les risques reliés à la circulation routière et de protéger les usagers du réseau routier les plus vulnérables comme les piétons et les cyclistes.
C’est ce qui a été décidé lors de la dernière séance du conseil municipal, le 18 mars.
Les dos d’âne seront implantés sur les rues St-Nicolas, Du Faisan, Du Chenin, Chassé, Aurore-Pothier, Traversy et 22e Avenue. Les travaux seront réalisés au cours du mois d’août, a fait savoir la conseillère en relations publiques de la Ville, Anne-Élisabeth Benjamin.
Lundi soir, le conseiller du district 10, Mario Sévigny, a fait un appel au vote, exprimant son désaccord.
Selon l’élu, la construction de dos d’âne a un impact sur l’environnement. «Je tente de convaincre le service de circulation ainsi que nos experts à l’importance de réfléchir à chaque dos d’âne. Chaque dos d’âne qu’on installe augmente la pollution dans l’environnement. C’est pire quand c’est en série. Je peux comprendre que c’est important pour la sécurité des gens à certains endroits (comme près d’une école ou d’un parc), quand il y a un abus de vitesse. Lorsqu’il n’y a jamais eu d’accident sur cette rue, je trouve qu’on veut un risque zéro inadéquat. On pollue l’air des enfants et des adultes de cette rue», a-t-il fait savoir.
Ce dernier a ajouté qu’il y a plus de 100 accidents à cause des dos d’âne chaque année au Québec.
En ce sens, Mario Sévigny se réjouit que la Ville ait réduit le nombre de dos d’âne implanté dans les rues. Toutefois, certains d’entre eux sont «inadéquats».
«Je vais m’opposer à cette proposition. En espérant qu’éventuellement, on arrête de faire des dos d’âne là où ce n’est pas nécessaire et qu’on trouve d’autres solutions, comme l’éducation, la prévention et d’autres solutions sur l’aménagement des rues», a-t-il mentionné.
Avant que les élus passent au vote, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, a pris la parole. D’après elle, l’implantation de ralentisseurs fait partie de l’une des demandes les plus récurrentes chez les citoyens.
«Je tiens à ajouter qu’on sait pertinemment au conseil qu’une des meilleures façons de réduire la vitesse est de construire les rues sous notre projet de rue complète. Malheureusement, les coûts afférant pour refaire toutes les rues de la Ville de Drummondville sont excessifs. On doit le faire petit à petit. On a développé des solutions alternatives en attendant d’être en mesure de refaire toutes les rues», a-t-elle soutenu, en ajoutant que la mise en place de dos d’âne est recommandée par les experts en circulation.
Au final, la proposition a été adoptée à la majorité. Mario Sévigny est le seul qui était en défaveur.
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