Une murale signée Monk.e à la promenade Rivia

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Une murale signée Monk.e à la promenade Rivia
En tant qu’artiste, Monk.e a réalisé plusieurs murales un peu partout dans le monde. (Photo : gracieuseté-Lionel Hally)

MUNICIPAL. L’artiste multidisciplinaire David Desharnais-Yergeau, alias Monk.e, réalisera une murale à la promenade Rivia de Drummondville.

Le contrat a été octroyé au montant de 85 427,50 $ lors de la dernière séance du conseil municipal, lundi soir. «C’est toujours une grande fierté pour une ville d’aller chercher un Drummondvillois pour réaliser des travaux d’embellissement», a dit la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

Monk.e a passé son enfance à Drummondville. Ce passionné des arts s’est rapidement mis au dessin, à la bande dessinée et à la poésie, avant de découvrir le hip-hop. Déménageant à Montréal à l’adolescence, c’est dans le quartier Hochelaga qu’il s’est développé professionnellement.

L’homme vit de son art depuis l’âge de 17 ans, de manière indépendante.

Le muraliste va à la rencontre des communautés locales, partageant sa passion dans plusieurs pays comme l’Angleterre, l’Australie, le Brésil, Cuba, le Kenya, l’Ouganda, la Guyane française, le Mexique et le Pérou.

Le globetrotteur a réalisé différentes murales à travers le monde. Durant ses voyages, Monk.e apprend toutes sortes de techniques, ce qui nourrit sa pratique artistique. Les échanges culturels sont au cœur de sa démarche.

Au fil du temps, Monk.e est devenu l’une des figures emblématiques du paysage hip-hop au Québec. Entre autres, l’artiste a participé à la première édition du Festival JAIME au centre-ville de Drummondville. Le rappeur a présenté un spectacle sur la scène du parc Woodyatt, en compagnie d’autres artistes. Monk.e avait également un kiosque de bodypainting, tout près de la foire commerciale sur la rue Heriot.

Pour sa part, Stéphanie Lacoste se réjouit d’accueillir le Drummondvillois à la promenade Rivia.

Ce projet permet de démocratiser les arts visuels, favorisant l’accès à la culture à la population. «Certains citoyens sont néophytes. Pour eux, ça peut être intimidant d’entrer dans une salle d’exposition. Lorsqu’on met des œuvres à l’extérieur, elles sont accessibles au public. On peut initier les citoyens à l’art. Après, ils peuvent franchir le pas dans un musée ou une galerie. Ça embellit la vie des gens et ça leur permet de mieux connaître l’art», a fait valoir la mairesse, en entrevue avec L’Express.

La murale sera peinte en dessous de l’un des ponts surplombant la promenade Rivia.

Des activités de médiation culturelle seront organisées avec l’artiste, a informé Stéphanie Lacoste.

D’autres détails concernant la réalisation de la murale seront dévoilés prochainement. «Pour le reste on va faire des annonces. On a le goût de faire ça en grand. C’est un beau projet», a fait savoir la première magistrate.

Rappelons que la promenade Rivia est au cœur du circuit riverain Parc à parc de la Ville de Drummondville. La phase 2, estimée à 2,6 M$, a été inaugurée en décembre 2021. Le sentier longeant la rivière Saint-François a été prolongé sur deux kilomètres dans le parc des Voltigeurs.

L’organisation municipale étudie la possibilité de prolonger la promenade Rivia, en direction du secteur Saint-Joachim.

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