CULTURE. L’artiste Daniel Boisvert, alias Mr. Greenwood, propose un regard nouveau sur les insectes dans une exposition présentée à la galerie Ö Berkail.
Le Sherbrookois a eu un premier contact avec l’univers fascinant de l’entomologie à la première édition du Mondial des cultures, il y a trente ans. «Mes parents restaient à Drummondville. Je leur ai rendu visite. Ils m’ont proposé de les accompagner au festival. Les cultures m’ont toujours intéressée. J’ai vu un papillon bleu. Je n’avais pas assez d’argent. Quand j’y suis retourné le lendemain, il avait déjà été vendu. C’est à ce moment que j’ai commencé à m’intéresser à l’entomologie», raconte-t-il.
Un nouveau monde s’est ouvert à lui. Au fil des ans, il s’est développé un réseau, mettant la main sur des insectes de l’Amérique, de l’Asie et de l’Europe. «Les gens pensent que je me promène un peu partout dans le monde pour ramasser des insectes. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Je suis en contact avec des fermes d’élevage. Il y en a dans tous les pays. Les insectes sont en parfaite condition.»
Une fois le spécimen en main, il fait ses propres encadrements. Quel est son insecte favori? «Je ne peux pas répondre à ça, dit-il en riant. C’est comme demander à un musicien quelle est sa note préférée. Je trouve toutes les familles intéressantes.»
Daniel Boisvert souhaite que tout le monde puisse voir la beauté des insectes. C’est pour cette raison qu’il réalise des œuvres d’art entomologiques. Il crée des pièces originales, en créant des mosaïques avec les différents insectes. L’artiste s’inspire des couleurs, des textures et des formes. Il laisse libre cours à sa créativité.
«Mon but premier, c’est que les gens fassent la paix avec les insectes. On a peur de ce qu’on ne connait pas. Je veux les mettre en lumière.»
Par exemple, les parasites sont considérés comme des insectes indésirable. Pourtant, certains sont «extrêmement beaux», affirme l’artiste. «C’est le cas de l’agrile du frêne. On les appelle les bijoux vivants.»
Plus de 80 pièces de l’artiste sont exposées à la galerie Ö Berkail, située au centre-ville. L’exposition est présentée jusqu’au 31 mai. Un vernissage se tiendra en formule 5 à 7 le 9 mars.
Il s’agit de la première fois que Daniel Boisvert expose à Drummondville.
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