PHOTOGRAPHIE. Après une année qualifiée de difficile et d’éprouvante, le Musée de la photographie Desjardins de Drummondville est en mode relance. C’est avec le sourire que furent inaugurées quatre nouvelles expositions samedi après-midi, en présence de nombreux invités.
Le musée, qui a été touché par une présumée fraude de 580 000 $ orchestrée par une ex-employée, a mis en place un plan de redressement. La directrice générale Jocelyne Fortin, qui vient d’arriver en poste, est confiante que l’année 2024 sera très positive.
«Grâce à l’engagement de nos bénévoles, nous tournons la page et nous regardons vers l’avant. L’appui enthousiaste du Club Photo Drummond fait chaud au cœur. Et avec le soutien de la Ville de Drummondville, de la MRC de Drummond et de Desjardins, l’avenir s’annonce prometteur», dit-elle.
Le président Michel Doyon affiche également un bel optimisme.
«Nous sommes choyés de compter sur Mme Fortin à la direction générale. Elle a une feuille de route très intéressante et elle souhaite consolider l’avenir du Musée de la photographie. Avec en plus la grande qualité de notre conseil d’administration, je suis confiant que tout ira bien. C’est en quelque sorte la version 3.0 du musée qui prend forme», affirme-t-il.
Une première exposition permanente
Pour la première fois de son existence, le Musée de la photographie présente officiellement une exposition permanente.
Avec Survol de la collection, on découvre une petite partie de la collection d’appareils photographiques et de photos.
«Nous remontons jusqu’en 1820, pour par la suite démontrer l’évolution de la technologie par décennies, jusqu’à aujourd’hui. De plus, trois thèmes sont en vedette, soit les appareils photos jouets, sous-marins et d’espionnage», mentionne Gaétan Joubert, responsable de la collection du musée.
Les trois autres nouvelles expositions seront en place jusqu’au 9 juin.
Le photographe Robert Duchesnay propose Le Culte de Vienne, qui rend hommage au film Le troisième homme (The Third Man), inspiré du roman de Graham Greene.
Cette exposition en noir en blanc, qui retrace les même sites qui furent filmés à Vienne, en 1948, évoque l’occupation de l’Autriche après la Seconde Guerre mondiale.
Avec Vues naturelles, Denis Hunter illustre la beauté de la nature et de la force qui l’habite.
«On y voit la relation qui unit les éléments de la nature. L’eau est omniprésente dans l’exposition. Et dans le traitement photographique, je mise beaucoup sur la composition», explique-t-il.
Quant à l’exposition Blue Mood, Jean-Luc Wolff met en valeur de magnifique paysages balnéaires du Maine.
«J’ai traduit en photos l’expression Avoir les bleus (To have the blues). Il y a une bonne dose de romantisme et de nostalgie, grâce à cette ambiance brumeuse», allègue-t-il.
Le Musée de la photographie est ouvert du mercredi au dimanche, de 13h à 17h, au 400, rue Hériot. Pour en savoir plus : www.museenationaldelaphotographie.com.
