ART ACTUEL. Le duo d’artistes aenl, formé d’Anna Eyler et de Nicolas Lapointe, s’est interrogé sur les technologies et sur leur importance dans notre quotidien. C’est avec une bonne dose d’audace et de créativité qu’ils nous proposent une vision parfois inquiétante des liens entre l’être humain et le monde numérique avec l’exposition t.ether, au centre d’art actuel DRAC, jusqu’au 10 mars.
Avec entre autres comme influences la science-fiction, le Web et les jeux vidéo, ce duo – qui forme aussi un couple dans la vie – présente un univers artistique unique, avec des installations, une vidéo et des œuvres interactives.
Les visiteurs sont invités à suivre un personnage entouré de créatures fantastiques, à interagir avec des micro-organismes, à admirer un réseau de branches doté de chambres de refroidissement pour ordinateurs et à acquérir une pierre tombale virtuelle à partir d’une machine distributrice.
Les deux artistes montréalais, qui travaillent ensemble depuis 2014, tentent ainsi d’en savoir plus sur la quête des humains pour une puissance supérieure, dans laquelle est fortement impliquée la course à la technologie.
«Le nom de notre exposition fait référence entre autres aux connections et aux relations. On se pose notamment des questions sur le concept de la mort numérique, soit ce qui arrive avec nos données numériques après notre décès», explique Nicolas Lapointe.
Bien que l’exposition – présentée en 2022 à la Galerie Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke – s’intéresse à des thèmes souvent préoccupants – et avec un accent mystique -, elle demeure accessible selon Anna Eyler.
«Il y a une bonne dose d’humour dans nos œuvres. Le message demeure simple : on est tous connectés et il faut en prendre conscience. C’est important de réfléchir à notre rapport avec Internet», affirme-t-elle.
Nicolas Lapointe apprécie grandement cette expérience artistique en cours au centre d’art drummondvillois.
«On n’a jamais été accueilli aussi chaleureusement. Il y a ici une grande ouverture d’esprit et tant mieux si notre exposition touche les gens», conclut-il.
Des ateliers inspirés par cette exposition auront lieu les 17 février et 9 mars, avec des groupes pour les familles et pour les adultes.
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