Une exposition multimédia au centre d’art DRAC

Une exposition multimédia au centre d’art DRAC
Une oeuvre de l'exposition. (Photo : gracieuseté)

CULTURE. Le duo d’artistes aenl, formé d’Anna Eyler et de Nicolas Lapointe, présente l’exposition t.ether au centre d’art actuel DRAC, du 3 février au 10 mars.

Composée d’une vidéo, d’installations et d’œuvres interactives, l’exposition oscille entre une vision utopique et inquiétante des relations entre l’humanité et le numérique. Les œuvres d’aenl relèvent des questionnements — sur la nature de l’existence, de la réalité de la conscience et de l’être — régulièrement soulevés par les avancées technologiques. Inspiré de la culture populaire et des univers gamer, le travail des artistes combine à la fois jeu, critique et création dans une proposition qui incite à l’exploration de l’espace numérique et de ses possibilités.

«Le verbe “to tether” en anglais, renferme plusieurs significations, dont celle de connecter ou de mettre en relation un être ou une chose avec un·e autre», explique Lisa Tronca, autrice, dans l’opuscule d’exposition. L’installation éponyme est composée de monticules de bâtons de bois reliés par des tendons synthétiques et ponctués de masques en miroir. Un fluide néon circule dans le réseau de formes, grâce à un système de chambres de refroidissement d’ordinateur, suggérant une connectivité.

L’œuvre /lick quant à elle associe la mécanique des jeux en ligne à celles des expositions scientifiques en invitant les publics à écrire au clavier une commande basée sur les sens (/lick,/touch, /smell) qui génèrent des réponses aléatoires des corps microbiens remettant en question nos attentes. Le travail du duo invite le spectateur ainsi à établir une connexion à la fois avec les œuvres, mais aussi entre-nous, en créant un espace où les expériences et les réflexions sont partagées.

Le duo d’artistes propose également l’installation participative Digi-Deuil Distribution. Celle-ci offre aux publics d’acheter pour un dollar une pierre tombale en acrylique d’une machine distributrice recouverte d’un vinyle aux motifs de squelettes fluorescents. Chaque tombe contient une adresse web unique menant à un espace virtuel dans le cimetière numérique interactif de digideuil.net. Le lien permet d’écrire une courte épitaphe sur sa tombe et de déposer un fichier (audio, photo ou vidéo) visible pour les visiteurs du site dont l’esthétique pixellisée rappelle les jeux vidéo. L’œuvre propose une réflexion sur la mort numérique, soit la survivance d’un·e défunt·e à travers l’empreinte numérique laissée de son vivant sur le web. Un poste informatique est disponible dans l’espace d’exposition afin de visiter le cimetière où «reposent» les fichiers numériques.

L’exposition a d’abord été présentée en 2022 à la Galerie Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke.

Le vernissage aura lieu le samedi 3 février dès 13 h. Les artistes seront présents afin d’échanger avec les publics.

Une prise de parole officielle aura lieu à 14 h. L’événement est gratuit et ouvert à tous.

Ateliers

DRAC présente deux ateliers du samedi inspirés par l’exposition. Ces ateliers sont répétés deux fois par jour pour les différents publics :

10h à 11h30 : pour les familles

13h30 à 15h : pour les adultes

17 février 2024 — Atelier plastique : collage réalisé dans une esthétique pixelisée.

9 mars 2024 — Atelier numérique : création d’une courte vidéo d’animation image par image (stop motion).

aenl

aenl (Anna Eyler et Nicolas Lapointe) est un duo artistique multidisciplinaire basé à Montréal. Collaborant depuis 2014, la pratique des
artistes est basée sur une investigation des environnements web et des mondes générés par ordinateur associés aux jeux vidéo et aux
technologies immersives. Le travail du duo fusionne appareils électroniques, animation 3D et sculpture.

Intéressés par la façon dont les objets numériques influencent la vie quotidienne et comment l’imaginaire technologique s’exprime, les
artistes explorent le potentiel communicationnel et relationnel du numérique à travers une appropriation du langage des programmes
informatiques. En s’inspirant des vocabulaires visuels des centres de données, de la science-fiction et des jeux vidéo, ils créent des récits
combinant technologie numérique et occultisme mystique.

Les artistes ont récemment pris part à des expositions collectives présentées lors de divers événements dont le festival Place Publique à
la Fonderie Darling (Montréal, 2020), le Festival d’art numérique d’Athènes (Athènes, 2020), le Micro momentum ZOOM OUT/SORTIR
DE ZOOM à la Galerie d’art Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke (Sherbrooke, 2020), Sight & Sound à Eastern Bloc (Montréal,
2021) et MUTEK Montréal (Montréal, 2021). (EL)

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