Martin Champoux souhaite plus d’autonomie en matière de logements

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Par Louis-Philippe Samson
Martin Champoux souhaite plus d’autonomie en matière de logements
Martin Champoux souhaiterait voir plus de proactivité du gouvernement fédéral dans les dossiers des logements, de l’immigration et de la culture. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE. Devant la crise du logement persistante, le député de Drummond Martin Champoux souhaite que le gouvernement fédéral cesse de tergiverser et transfère les sommes aux provinces pour accélérer les projets de construction.

Rappelons d’abord que le nombre de mises en chantier a diminué au cours de la dernière année. De son côté, le gouvernement fédéral a comme principale responsabilité de fournir du financement aux provinces afin de favoriser l’ajout de logements abordables ou sociaux.

«Dans la question du financement de logements sociaux, entre autres, le rôle du fédéral n’est pas très compliqué. Il appartient aux provinces de gérer et d’utiliser l’argent que le fédéral leur doit. Présentement, les Libéraux veulent absolument attacher différents critères et conditions avant de transférer l’argent. Ils veulent plus de redditions de comptes, mais celle-ci se fait déjà auprès des paliers de gouvernement concernés. Encore une fois, le fédéral veut se mêler de quelque chose qui ne le regarde pas», a lancé Martin Champoux, rencontré à son bureau de la rue Brock.

Dans une situation critique, comme celle actuelle, le député de Drummond demande au gouvernement fédéral de transférer plus rapidement les fonds et laisser les entités compétentes sur le terrain conduire les programmes. Il estime que les délais sont plus longs parce que le gouvernement fédéral veut trop s’en mêler.

De plus, avec une arrivée constante de gens issus de l’immigration, les besoins en logements et en services de base sont décuplés. M. Champoux soutient que l’immigration est souhaitée surtout lorsqu’elle vient répondre à la problématique de pénurie de main-d’œuvre, par exemple. Cependant, il croit aussi que ces gens qui choisissent le Québec comme nouvelle maison doivent être accueillis dignement.

«Encore une fois, la question du logement est importante, mais les infrastructures de santé et le système d’éducation craquent de partout. Au Québec, on veut accueillir des immigrants en français, qu’ils s’intègrent à la communauté à leur arrivée et qu’ils soient heureux. Pour ça, il faut qu’on s’équipe comme du monde en construisant des logements», a exprimé le député du Bloc québécois.

Aussi, M. Champoux suggère que les cibles en immigration du gouvernement Trudeau dépassent la capacité d’accueil du Québec. «On a le devoir d’accueillir ces gens-là comme on aimerait être accueilli soi-même. C’est-à-dire avec des possibilités de s’intégrer dans la communauté», a souligné Martin Champoux.

D’ailleurs, le bureau du député fédéral reçoit beaucoup de requêtes concernant les retards de traitement des dossiers d’immigration. Plusieurs attendent impatiemment leur carte de résident permanent.

«Tant qu’ils n’ont pas le document physique, ces gens ne peuvent pas voyager. Certains ont obtenu le statut de résident permanent il y a plusieurs mois et attendent toujours leur carte. Ces gens ont des familles qu’ils souhaiteraient aller visiter ou des parents malades dans leur pays d’origine. Ce sont des situations parfois très prenantes et émotives. On accompagne ces gens du mieux qu’on peut et on tente de faire accélérer leur dossier lorsque possible», a raconté M. Champoux.

Prévisibilité en culture

Dans un autre ordre d’idée, Martin Champoux souligne que le milieu de la culture s’est beaucoup diversifié depuis près de 20 ans. Et il estime que tant les diffuseurs, les événements que les artistes ont actuellement besoin de prévisibilité.

«Depuis des mois, les Libéraux refusent de s’engager à reconduire les sommes dans les programmes. Ce sont des sommes qui permettent aux festivals et aux salles de spectacles de préparer leurs programmations. Il y a donc un manque de prévisibilité qui est nécessaire au milieu de la culture. Si on n’a pas ce financement, ces festivals auront moins de gros noms ou seront moins bien organisés. Il faut cesser de penser que la culture est une dépense. C’est une entreprise qui rapporte des dizaines de milliards de revenus par année et il faut en tenir compte», a lancé Martin Champoux.

Ce dernier estime que le gouvernement «se traîne les pieds» pour rassurer le milieu culturel. Le député de Drummond entend mettre ce dossier en priorité dans le cadre de son rôle de vice-président du comité du patrimoine.

 

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