ARTS. Journalier durant 20 ans à la Ville de Drummondville, Réjean Pétrin a découvert l’art alors qu’il était en pause forcée à cause d’un accident de travail en 2009. Reconnu pour son imagination débordante et son audace, il a réussi à se réinventer au fil des ans pour ainsi faire rayonner ses oeuvres à travers le Québec et ailleurs dans le monde.
Réjean Pétrin, qui est devenu une figure de proue de l’art populaire québécois, se définit lui-même comme coloré et hors norme. Et il en est très fier.
«Avant mon accident de travail, je n’avais jamais réalisé d’oeuvres d’art de ma vie. C’est une véritable révélation pour moi. Et je m’amuse encore tout autant!», confie-t-il.
L’artiste drummondvillois âgé de 68 ans affirme que l’appui de sa conjointe Denise Blanchette, du sculpteur Maurice Dion – également de Drummondville – ainsi que de l’auteur et collectionneur Adrien Levasseur, a fait la différence. Mais il a su par la suite faire son chemin et se démarquer dans son créneau.
«J’ai eu la chance de vendre plusieurs pièces dans des musées québécois, en plus de briller dans des concours d’art populaire à travers la province, dont à St-Ulric, près de Matane. Et grâce à un de mes points de vente, soit dans le Vieux-Québec, mes oeuvres peuvent rayonner à travers la planète», dit-il avec fierté.
Dans son atelier aménagé derrière sa résidence, située dans le secteur de Saint-Nicéphore, Réjean Pétrin a perfectionné l’art du «gossage» de bois, le plus souvent de tilleul ou de pin. Il ajoute parfois des éléments de cuivre et de fer.
Inspiré notamment par les animaux et l’histoire du Québec, Réjean Pétrin aime surprendre et émerveiller, en redonnant un second souffle à certains objets. Ainsi par exemple, une valise deviendra un chien fort amusant.
«J’aime incorporer dans mes oeuvres de l’humour, de la vie et quelques messages sur la société. Et tant mieux si ça fait réagir positivement», affirme-t-il.
La pandémie a réduit le nombre d’événements et d’expositions à l’agenda de M. Pétrin. Mais même sans réellement utiliser Internet, il a réussi à garder l’intérêt sur son approche artistique. Il réalise de temps à autres des pièces sur demande.
«J’ai reçu durant la pandémie des commandes d’oeuvres comiques sur la COVID. Plusieurs hôpitaux, bureaux de médecins et collectionneurs privés m’ont contacté afin de briser l’ambiance négative entourant ce virus», raconte-t-il.
Réjean Pétrin aime toujours partager son bonheur de créer, comme durant l’été au Centre d’art populaire du Québec, à Plaisance en Outaouais. Et le plus souvent en portant sa traditionnelle casquette rouge!
«Les amateurs d’art qui veulent découvrir mes oeuvres peuvent, sur rendez-vous, venir me voir chez moi. C’est toujours un plaisir de discuter avec les gens et de faire rayonner ma folie créatrice. Mes sculptures contribuent à mettre de la joie dans les coeurs. Et j’ai bien l’intention de continuer encore longtemps», conclut-il.
En plus du Centre d’art populaire du Québec, on retrouve les pièces de Réjean Pétrin au Rendez-vous du collectionneur dans le Vieux-Québec, chez Antiquités Deschambault (près de Portneuf) et, durant l’été, à la boutique Art populaire Kamouraska.
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