Évictions forcées : les locataires invités à faire valoir leurs droits

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Par Alain Bérubé
Évictions forcées : les locataires invités à faire valoir leurs droits
Les cas d’évictions ont augmenté de 132 % en 2023 selon le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Action location Drummondville invite les gens touchés à faire valoir leurs droits. (Photo : Deposit )

LOGEMENT. Les cas d’évictions, un phénomène qui a pris de l’ampleur au fil des ans, ont augmenté de 132 % en 2023 selon le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Action location Drummondville, qui a pour mission de promouvoir les droits des locataires à travers la MRC de Drummond, rappelle aux gens touchés de près par une telle situation à être vigilants et à ne pas baisser les bras.

En tout, 3531 plaintes ont été compilées par le RCLALQ l’an dernier, contre 1525 en 2022.

«Dans les faits, c’est une hausse encore plus élevée, autant en région qu’à travers la province car plusieurs cas ne sont pas rapportés. C’est la pointe de l’iceberg», affirme Mélanie Gamelin, intervenante en droit des locataires.

Les propriétaires avaient jusqu’au 31 décembre pour manifester aux locataires, dont le bail se terminera le 1er juillet, leur volonté de reprendre possession de leur logement.

«Certains propriétaires font réellement preuve de mauvaise foi. Ils ne disent pas les vrais motifs ou utilisent même l’intimidation pour avoir le dernier mot. Ils peuvent par exemple affirmer que c’est pour loger leurs enfants, alors que c’est en réalité pour céder l’appartement à un coût plus élevé. Plusieurs locataires, dont une bonne partie sont des personnes âgées, préfèrent alors abandonner et chercher un autre appartement malgré la crise du logement. C’est un stress inutile qui peut certainement être évité», estime Mme Gamelin.

Cette intervenante ajoute que les quatre coins du Québec sont touchés par cette hausse majeure de cas d’évictions.

«Avec la situation économique actuelle, aucune région n’y échappe, y compris le Centre-du-Québec. Les personnes qui doivent obligatoirement quitter en juillet peuvent heureusement bénéficier d’organismes comme le nôtre. Nos services sont gratuits et nous accompagnons ces gens tout au long du processus auprès du Tribunal administratif du Québec», indique Mélanie Gamelin.

Selon elle, les propriétaires qui font preuve de tactiques frauduleuses afin de hausser le coût du loyer peuvent être poursuivis en justice.

«Si on se sent lésé dans ses droits, il ne faut pas hésiter à faire des démarches. Trop de gens croient qu’on ne peut rien faire. Ça peut être très dur psychologiquement d’être victime d’éviction, mais il y a de l’espoir et c’est tout à fait possible de recevoir un dédommagement. On doit bien s’informer de ses droits et de ses recours si c’est nécessaire», conclut Mme Gamelin.

Pour joindre Action location Drummond: 819 850-0416 ou www.antipauvrete.com/action-location.

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