La FIQ rejette l’offre du gouvernement; la grève se poursuit

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Par Cynthia Martel
La FIQ rejette l’offre du gouvernement; la grève se poursuit
Une ligne de piquetage lors de la première séquence de débrayage, le 8 novembre. (Photo : Ghyslain Bergeron)

GRÈVE. Après avoir rejeté à 99 % la dernière offre salariale du gouvernement, les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) de partout au Québec déclencheront une troisième séquence de grève le 11 décembre, tel qu’annoncé.

Infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques de la région tiendront des lignes de piquetage devant les différents établissements de santé, dont les CHSLD et l’hôpital Sainte-Croix, du 11 au 14 décembre.

En début de semaine, le gouvernement a proposé une hausse salariale de 12,7 % sur cinq ans, laquelle a été rejetée par la délégation de la FIQ réunie en conseil fédéral.

«Le gouvernement bouge enfin et en ce sens, les négociations progressent, mais trop tranquillement. Toutefois, cette offre demeure largement insuffisante, ça frôle même l’insulte. Elle couvre à peine l’inflation. En plus, le gouvernement continue de nous dire que cette offre est totalement conditionnelle à plus de «flexibilité» et de «souplesse» pour envoyer n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. Ça ne passe simplement pas!» soutient Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

Dans les faits, cette offre demeure une proposition d’appauvrissement des professionnelles en soins, estime la FIQ.

«Le gouvernement oublie volontairement l’inflation non couverte de l’année 2022, de 6,6 %. Si on intègre également le retrait de la prime FIQ de 3,5 %, il ne reste presque rien, soit 2,6 % sur 5 ans», est-il écrit dans un communiqué de presse.

La FIQ déplore également que cette dernière offre est bien en deçà de celle que le gouvernement Legault a faite aux policiers (21 %) et de l’augmentation votée aux députés (30 %).

«Comment se fait-il que l’offre aux employés du secteur public, principalement des femmes, soit aussi basse par rapport à celle des policiers ou des députés? Aurait-il fait cette offre à une profession masculine? Je ne le crois pas», laisse tomber la présidente.

Pour toutes ces raisons, les professionnelles sont déterminées à continuer de se faire entendre.

«À partir de maintenant, on continue nos moyens de pression, ils sont efficaces. La cadence a augmenté aux tables de négociation.

Je le sais que c’est tough sur les lignes de piquetage, il y a des pertes monétaires, il fait froid, on est fatigués, mais cette grève-là est nécessaire», insiste Mme Bouchard.

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