Projet de loi 15 : la santé n’est pas une marchandise, insiste la CSN

Projet de loi 15 : la santé n’est pas une marchandise, insiste la CSN

SANTÉ. Le Conseil central du Coeur du Québec – CSN joint sa voix à plus de 250 organisations québécoises provenant du secteur médical, communautaire, syndical et coopératif pour dénoncer l’absence évidente de consensus autour du projet de loi 15, Loi visant à rendre le système de santé et des services sociaux plus efficace.

Malgré l’opposition croissante au projet de loi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, continue d’affirmer qu’une adhésion large à sa réforme persiste. Il répète avoir mené de nombreux échanges avec les parties intéressées, une affirmation remise en question par le syndicat.

«De notre point de vue, ce que le ministre présente comme des échanges ressemblent plutôt à un dialogue à sens unique. Ce projet de loi n’a rien d’efficace pour garantir les soins à la population. Le ministre ne tient pas compte de l’opinion de celles et ceux qui se démènent au quotidien pour soutenir le réseau public, c’est choquant», s’indigne Marie-Josée Hamelin, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec – CSN, par voie de communiqué.

Centralisation

La CSN, de même que de nombreuses autres organisations, s’inquiète que le projet de loi ne finisse que par imposer plus de superstructures, ce qui éloignerait davantage les décisions du terrain, c’est-à-dire des usagers et des employées du réseau.

«Encore aujourd’hui, nous vivons diverses problématiques qui émanent de la fusion du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec et maintenant, le gouvernement de la CAQ veut nous faire croire qu’en fusionnant tout le Québec ça va améliorer les services. C’est un non-sens!» lance Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec – CSN.

Privatisation

Le Conseil central du Coeur du Québec dénonce l’attitude de la CAQ qui décide, sans même avoir consulté la population, d’implanter un système où l’état subventionne les compagnies privées afin qu’elles dispensent des soins de santé dans le réseau public.

«Il est clair pour nous que cette réforme «dite d’efficacité» vise davantage à normaliser l’implantation des grandes entreprises du secteur privé venant faire du profit à même la poche des contribuables», conclut Pascal Bastarache, président du conseil central Coeur du Québec-CSN.

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