Appelez-moi Stéphane : une comédie qui fait rire et réfléchir

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Par Emmanuelle LeBlond
Appelez-moi Stéphane : une comédie qui fait rire et réfléchir
Appelez-moi Stéphane est présenté tout l’été à Drummondville, du 28 juin jusqu’au 17 août. (Photo : Ghyslain Bergeron)

THÉÂTRE. Alors qu’une fine couche de neige recouvre la région, Monarque planche déjà sur la prochaine production du théâtre d’été en s’attaquant à un monument de la comédie au Québec : Appelez-moi Stéphane, une pièce qui fait rire… et réfléchir.

Le hall d’entrée de la Maison des arts de Drummondville s’est transformé en loge d’artiste, mardi, le temps d’une conférence de presse. L’ambiance était légère et conviviale, alors que les membres de la troupe de théâtre Monarque se sont réunis pour parler de la prochaine production estivale. Chacun d’entre eux était habité par un enthousiasme débordant.

André Robitaille, le metteur en scène du spectacle. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je connais la pièce Appelez-moi Stéphane depuis longtemps. Je suis un fan de Claude Meunier et Louis Saia. Pour moi, ce sont des références. Ce sont des maîtres du comique. Je connais Les Voisins par cœur. Je l’ai joué à quelques reprises. Celle-là, je ne l’ai jamais joué et je ne l’ai jamais monté. J’ai le goût de m’attaquer à ça», a mentionné le metteur en scène, André Robitaille.

«On a affaire à des auteurs très efficaces pour faire rire et à la limite faire réfléchir. Pour moi, ça donne du corps à un show divertissant, comique et performant.»

Appelez-moi Stéphane est une pièce qui a été jouée des milliers de fois depuis sa création en 1980. Il s’agit d’une comédie grinçante sur la manipulation et le mal de vivre.

Cinq personnes de milieux différents s’inscrivent à des cours du soir en théâtre. Stéphane, le professeur, leur propose de monter une pièce dans laquelle chacun jouera une partie de sa «propre» histoire.

Bernard Fortin campe le rôle de Stéphane, le personnage principal.(Photo : Ghyslain Bergeron)

Par son charisme évident et le talent naturel qu’il utilise pour déceler chez les autres le défaut de la cuirasse, Stéphane va peu à peu forcer ses élèves à confier leurs problèmes et à ouvrir les vannes de l’angoisse enfouie dans les plus profonds replis de l’âme. L’intention paraît louable en soi, mais Stéphane joue avec des forces qu’il ne connaît pas. Comme l’apprenti sorcier, il déchaîne des énergies qu’il n’arrive plus à canaliser par la suite et les conséquences de ce jeu confèrent à la pièce des éléments dramatiques modernes et dangereux.

La pièce a tapé dans l’œil de Bernard Fortin, il y a quelques années. C’est lui qui interprétera le rôle de Stéphane. «On choisit les pièces parce qu’il y a une profondeur. Il y a d’autre chose que de la comédie. Appelez-moi Stéphane est du théâtre dans du théâtre. C’est une mise en abyme.»

«C’est une pièce avant tout très drôle. Elle va transformer les personnages, sans contrôle. Elle va aussi transformer le public qui va se transposer dans la pièce.»

Celui qui campe le rôle principal est gonflé à bloc. «Je me prépare en avance. J’ai 125 pages de texte à apprendre sur un total de 130. J’ai beaucoup de mémorisation à faire. Je suis omniprésent», fait savoir l’homme de 66 ans.

Des personnages colorés

Chaque personnage apporte sa couleur au spectacle. Leurs personnalités contrastent entre elles. La comédienne Diane Lavallée connaît la pièce sur le bout de ses doigts. Ce n’est pas la première fois qu’elle prend part à la production. «Dans le passé, j’ai joué deux personnages, soit Gilberte et Jacqueline. Gilberte est drôle et amusante. Elle n’a pas de filtre. Elle s’amuse. Jacqueline est dans l’introspection. Elle se pose des questions. Elle est émotive. La rencontre avec Stéphane va la bouleverser. Ce sont des grandes émotions que je vais laisser à Véronic DiCaire», a soutenu celle qui incarnera Gilberte.

Diane Lavallée a déjà foulé la scène de la Maison des arts avec Toc Toc. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour sa part, Tammy Verge aura un malin plaisir à interpréter Louison. «Elle voulait faire du ballet jazz, mais il n’y avait plus de place. Elle se ramasse au théâtre. Fondamentalement, c’est une fille qui a envie de s’exprimer. C’est un peu maladroit. C’est ça qui est drôle avec elle.»

Un retour sur les planches

Patrice Bélanger n’a pas hésité une seule seconde lorsqu’il a été approché pour jouer dans la pièce Appelez-moi Stéphane. Il se glissera dans la peau de Réjean, un homme discret, effacé et plutôt silencieux. Tout son contraire.

Ce dernier saute à pieds joints dans cette nouvelle aventure. «J’avais hâte de rejouer et de faire du théâtre. Je suis gâté par l’animation. J’ai de super beaux projets en télévision et en radio. Lorsque j’étais jeune, l’animation faisait partie de mes rêves, mais le jeu aussi. Ma formation première est le théâtre. J’aimais passer par des personnages pour provoquer du rire, des larmes ou de la peur», a souligné celui qui est au micro de Rouge FM, en plus d’être à la barre de Survivor Québec sur les ondes de Noovo.

Alors que Patrice Bélanger revient à ses premiers amours, Dominic Paquet plonge pour la première fois dans l’univers du théâtre. «Quand André m’a appelé, j’étais surpris. Je connaissais déjà les pièces de théâtre de Monarque. J’avais un intérêt. Mon personnage a un côté dramatique, ce qui est quelque chose que je n’ai jamais touché avant.»

Patrice Bélanger retourne à ses premiers amours avec ce projet. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je pense que je vais grandir avec ce spectacle-là. Ça va m’amener quelque chose d’un point de vue personnel et professionnel. Ça va être gratifiant de relever ce défi. Si je fais une belle prestation, ça va peut-être m’ouvrir des portes pour en faire d’autres», a-t-il poursuivi.

Notons que près de 10 000 billets ont déjà trouvé preneur en prévente, ce qui représente du jamais vu à la Maison des arts. André Robitaille s’en réjouit : «C’est une belle pression. Je le prends positivement. Le public nous reconnaît. Les spectateurs seront au rendez-vous. Ils ne seront pas déçus. Ça me donne du gaz.»

La production Appelez-moi Stéphane est présentée tout l’été à Drummondville, du 28 juin jusqu’au 17 août. Trois supplémentaires ont été ajoutées au calendrier.

Maison des arts et Monarque en chiffres

10 pièces de théâtre

9 années de collaboration

41 comédiens différents

155 409 spectateurs

 

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