Geena Lemire : l’art et la nature

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Geena Lemire : l’art et la nature
Geena Lemire. (photo : Ghyslain Bergeron)

ARTS VISUELS. Avec l’exposition Espace restreint, qui se déroule actuellement à la bibliothèque publique de Drummondville, Geena Lemire met au grand jour son amour de l’art et de la nature. Pour elle, c’est le départ de quelque chose d’encore inconnu.

Entre écologie et arts, son cœur balance depuis longtemps. Cela l’a amenée, peu à peu, vers cette exposition, qui parle d’environnement, de faune et d’habitats restreints. Sur chacune des œuvres, un ciel étoilé met en contraste le manque d’espace alors qu’on baigne dans un univers infini.

Au centre, une grande toile de coton brut. Geena Lemire l’a laissée au naturel, sans y faire un fond blanc. Autour, des œuvres peintes sur des panneaux de bois. «J’aime la texture du bois, parce que c’est un peu comme faire de l’aquarelle, ça boit», explique-t-elle. Elle y a superposé des couches d’acrylique et y a ajouté des touches d’encre. Renard, oiseaux, ours polaire et baleine nous interpellent.

«Les animaux ont de moins en moins d’espace pour leur survie. À Drummondville, on voit beaucoup de lapins et de lièvres, c’est parce qu’on manque de prédateurs, parce qu’on a moins d’espace pour eux», précise-t-elle. Avec des images satellites, on peut observer l’effet de mosaïque fait de bouts de terre : champs agricoles, forêts, zones résidentielles. L’artiste parle de cadastres et de délimitations de territoires à travers les formes géométriques dans ses toiles.

Plus jeune, Geena Lemire était attirée par les arts visuels, mais voulait cependant s’assurer d’un emploi. Elle fait donc un compromis en s’inscrivant en décoration intérieure et étalage. Cela lui a permis de faire des décors pour le Mondial des cultures pendant 4 ans. Elle fait ensuite un cours en techniques équines. «Puis, j’étais rendue à un âge où je me permis d’étudier en arts visuels. Je ne le regrette pas, ce sont deux ans bien investis», assure-t-elle.

Elle est alors amenée à explorer ce qu’elle veut aborder à travers son art. Pour elle, c’est clair, elle souhaite parler d’environnement. «J’ai approfondi ça pendant deux ans, jusqu’à ce que je me dise que je n’en connaissais pas assez». Elle se lance et fait un DEC en bioécologie.

L’exposition Espace restreint a lieu jusqu’à la fin décembre. (Photo : Gracieuseté)

Une première exposition

Pour Geena Lemire, il s’agit d’une première «vraie» exposition, qui a brisé la glace. «Ça démontre que tout est possible. C’est le départ de quelque chose. J’aimerais ça pouvoir approfondir ou transporter cette exposition ailleurs». Une chose est sûre, la jeune femme, pleine de projets, veut continuer à créer de l’art conceptuel.

Elle continue aussi à travailler en environnement, en parallèle avec sa pratique artistique. L’un nourrit l’autre. Elle fait de la sensibilisation avec son travail; elle voudrait faire la même chose avec l’art. «Mon emploi me donne encore plus le goût de créer des œuvres pour sensibiliser. C’est comme un outil supplémentaire», souligne-t-elle.

Geena Lemire se sent au début d’une route qu’elle aime, animée par ses deux passions, l’art et la nature.

L’exposition Espace restreint a lieu à l’espace nouveautés de la bibliothèque publique de Drummondville jusqu’au 30 décembre.

 

 

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