Salebarbes clôt Trad-Cajun avec éclat (photos et vidéos)

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Salebarbes clôt Trad-Cajun avec éclat (photos et vidéos)
Salebarbes a conclu la deuxième édition du festival Trad-Cajun. (photo : Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

FESTIVAL. Les spectateurs ont été nombreux à braver le froid, dimanche soir, pour le spectacle attendu de Salebarbes dans le cadre du festival Trad-Cajun au parc Woodyatt.

Avec le mercure pointant aux environs de 10 degrés Celsius et une brise fraîche, les tuques, les foulards et même les manteaux d’hiver ont été des choix vestimentaires populaires parmi les festivaliers. Mais c’est surtout les performances de Salebarbes et de Lendemain de veille qui ont réchauffé les amateurs de musique.

Le quintette acadien a amorcé sa prestation en force avec La dernière fois, qui figure sur son dernier album À boire deboutte. Rapidement Jean-François Breau, Kevin McIntyre, George Béliveau, Éloi et Jonathan Painchaud ont livré leur succès Good Lord qui n’a pas manqué de faire chanter et danser les quelque 10 000 spectateurs entassés devant la scène.

Jean-François Breau, Éloi Painchaud et George Béliveau. (photo : Ghyslain Bergeron)

Plus le spectacle progressait, plus le public est entré dans l’univers de Salebarbes. Une réelle ambiance de fête acadienne flottait au-dessus du festival Trad-Cajun. Si l’objectif de Steve Veilleux et du comité organisateur était de transformer le parc Woodyatt en une scène festive digne des plus grands événements, ils peuvent dire mission accomplie.

Les chansons Chat par la cheu, Stirer la roux et Un autre soir ennuyant ont également marqué le spectacle des cinq comparses acadiens.

La polyvalence musicale de chaque membre du groupe a été mise de l’avant durant toute la prestation. Jean-François Breau et Jonathan Painchaud ont échangé quelques fois d’instrument tandis que le premier passait de la guitare à la batterie et vice versa. George Béliveau a montré ses talents de violoniste alors que plusieurs chansons ont mis son instrument en vedette. Et que dire du solo de guitare endiablé livré par Éloi Painchaud en fin de prestation qui a rappelé ceux des grands guitaristes rock. Plus discret à la basse, Kevin McIntyre a pu raconter sa jeunesse à l’école primaire de Charlo, au Nouveau-Brunswick, à travers la chanson Tite gomme.

Sorti de scène à peine une minute, Salebarbes ne s’est pas fait prier pour venir livrer une dernière chanson, Marcher l’plancher, lors du rappel.

Venus de partout dans la province, de Chibougamau à Sherbrooke et de Montréal à Québec, et même d’Ottawa et du Nouveau-Brunswick, les festivaliers sont assurément rentrés chez eux, ont fait leurs «20 Je vous salue Marie et cinq Notre Père» avant de passer une nuit paisible à rêver au concert dont ils ont été témoins.

Lendemain de veille ouvre la fête

Marc-André Rioux. (photo : Ghyslain Bergeron)

Sur le coup de 19 h, le groupe Lendemain de veille s’est présenté sur scène avec un seul objectif en tête. «Salut Drummondville! On est le groupe Lendemain de veille et on est ici pour faire le party!», s’est exclamé le chanteur Marc-André Rioux en tout début de performance.

Le quatuor a enchaîné les titres pendant environ une heure sur scène. Leurs chansons Une bonne bouteille, Medley Cayouche, Un p’tit shooter, D’la bière au ciel et On était soûls ont particulièrement fait danser la foule qui était prête à accueillir Salebarbes. Les spectateurs, qui se sont progressivement massés devant la scène, ont rapidement oublié le froid qui se faisait plus persistant.

«Avec vous Drummondville, on a été accueilli comme si on était des rois! C’est grâce à vous si on vit tout ce qui nous arrive!», a témoigné Rioux à la fin du concert de Lendemain de veille.

Nicolas Pellerin et les grands Hurleurs ont rempli le chapiteau Canadian Tire durant l’heure du souper. Ils ont interprété plusieurs chansons d’inspirations traditionnelles et même irlandaises. Des danseuses de la troupe Mackinaw y ont également participé en se donnant en prestation pour la foule durant certaines pièces. Le quatuor d’instruments à cordes et de percussions a même proposé un rappel imprévu à la demande insistante des festivaliers.

Foule imposante

Pour Steve Veilleux, organisateur du festival Trad-Cajun, cette deuxième édition a prouvé à quel point les Drummondvillois l’ont adopté. Le nombre de visiteurs a doublé en un an.

«Les gens ont répondu présents d’un bout à l’autre. Le parc Woodyatt, le parc de mon enfance, est plein à craquer. C’est notre paye pour tout le travail qu’on y met. Les gens ont rapidement adopté Trad-Cajun, dès la première année; ce qui est plutôt rare. Lorsqu’on met en place un festival d’envergure, ça peut prendre plusieurs années avant d’y arriver. Ça me touche beaucoup que les gens viennent nous voir et se promènent entre les différentes scènes», a commenté Steve Veilleux.

Habillée chaudement, la foule a été nombreuse dans le Parc Woodyatt. (photo : Ghyslain Bergeron)

Après une semaine chaude, le froid d’octobre a repris ses marques en ce weekend de l’Action de grâce. La journée de samedi a été marquée par des épisodes de pluie. Malgré ces caprices météorologiques, les festivaliers se sont préparés en conséquence pour passer un bon moment. De plus, plusieurs foyers étaient en marche dans le parc afin de réchauffer les passants.

«En partant, c’est un coup de dés d’organiser un gros festival d’été au Québec. Il faut vivre avec la météo, qui est hors de notre contrôle. En le faisant au mois d’octobre, ça amplifie ce coup de dés avec le froid qui entre en ligne de compte. Cependant, on a une ambiance qui est incomparable à aucun autre festival québécois. Je pense qu’on a une signature à nous et le décor d’automne la rend encore plus colorée», a ajouté l’organisateur.

La soirée de samedi a attiré environ 2 500 personnes, mais la barre de 10 000 spectateurs a été dépassée, dimanche, selon Steve Veilleux. «Les gens qui sont restés sont des gladiateurs. On a été touchés de les voir rester sous la pluie pour les spectacles de samedi. Ça va laisser de belles histoires dans notre parc», a poursuivi M. Veilleux.

D’ailleurs certains camions de nourriture ont manqué de provisions en cette seconde soirée. «On a manqué à peu près de tout. On ne s’attendait pas à ça. Les food trucks se sont faits dévalisés, comme les bars. C’est un beau problème. On fera en sorte de ne manquer de rien l’an prochain», a indiqué l’organisateur.

Steve Veilleux a déjà commencé à réfléchir à la prochaine édition du festival Trad-Cajun pour laquelle il affirme avoir de nombreuses idées. D’ailleurs, il a exprimé le souhait d’ajouter une soirée à l’événement le vendredi.

 

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