«Ça prendrait des lignes doubles sur la 139» – Alexandre Gravel

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Par Lise Tremblay
«Ça prendrait des lignes doubles sur la 139» – Alexandre Gravel
C’est à cet endroit de la route 139 qu’Alexandre Gravel souhaite que le ministère des Transports intervienne pour convertir la ligne pointillée en ligne double. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SÉCURITÉ. La sécurité de la route 139 près du boulevard Tourville continue de faire couler de l’encre. Cette fois, c’est le directeur général du Club de golf Heriot, Alexandre Gravel, qui réclame pour ses membres et les citoyens une prise en charge rapide de ce quadrilatère.

Il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’on porte à l’attention de M. Gravel une situation qui aurait pu se transformer en drame. Encore dernièrement, un habitué du club de golf, un homme âgé de 75 ans, a été témoin d’une scène marquante où deux véhicules se sont retrouvés face à face tout près de la station-service située sur la route 139. La collision a été évitée, mais il en a fallu de peu pour que les occupants doivent être transportés à l’hôpital.

«Je reçois des demandes régulières de golfeurs. Ils s’inquiètent de la sécurité du secteur. Devant la station-service, il y a une ligne pointillée et la limite de vitesse est de 90 km/h. Or, beaucoup de gens ralentissent pour aller mettre de l’essence et ne s’attendent pas à se faire dépasser. C’est très dangereux. Ça prendrait des lignes doubles», clame le directeur général.

L’an dernier, une de ses employées a vécu toute une frousse. En tournant à gauche sur le boulevard Tourville pour se rendre au travail, un automobiliste n’a pas vu qu’elle ralentissait et a littéralement embouti son véhicule à 90 km/h. «Une chance qu’elle avait un pick-up, car ça aurait été grave. Elle s’en est sortie avec une douleur au cou», dit-il.

Chaque mois, une nouvelle mésaventure fait l’objet de discussions au club de golf. Chaque fois, on espère que la fatalité ne sera pas au rendez-vous.

«C’est un sujet constant et régulier au club. Dès que la saison commence, on entend parler qu’il y a eu un accident ou un événement qui aurait pu survenir. Il y a environ un accident aux dix jours dans le coin», communique Alexandre Gravel.

Un panneau doté d’une lumière intermittente a été installé sur la route 139 près de la sortie de l’autoroute 55, pour inviter les automobilistes à la prudence. Encore là, cet ajout est insuffisant aux yeux de M. Gravel.

«Un flash de plus ou de moins… ça ne fait pas une grande différence sur la sécurité routière. La ville s’agrandit et il y a beaucoup de gens qui passent dans le coin», ajoute-t-il.

Devant le club de golf, M. Gravel souhaite aussi que la Ville ajoute un marquage au sol avec la mention « Ralentissez ». Puisque le stationnement est d’un côté du boulevard Tourville et que le club est de l’autre, les golfeurs doivent traverser la rue avec leur sac pour se rendre sur l’allée de départ. Même si un panneau d’arrêt est placé à quelques mètres, peu d’automobilistes respectent la limite de vitesse établie à 50 km/h.

«Il y a des affiches de traverse, mais ce n’est pas suffisant. Des automobilistes font fi de ça», estime-t-il.

Soulignons qu’en avril dernier, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, a mentionné que l’intersection du chemin Tourville et de la route 139 faisait partie de ses préoccupations étant donné l’augmentation de la circulation.

Parallèlement, le ministère des Transports a mentionné qu’il allait réaliser une étude en cours d’année. Les conclusions sont toujours attendues.

Le 2 octobre dernier, la Ville de Drummondville a fait un pas de plus en commandant une analyse de circulation sur la route 139. Le mandat a été octroyé à la firme d’ingénieurs WSP Canada pour un montant de 53 000 $.

«Cela permettra d’avoir une vue d’ensemble de la situation actuelle et de mesurer l’impact de la venue éventuelle d’un parc industriel et d’autres développements dans le secteur. Le cas échant, ça nous indiquera les mesures à prendre pour que la circulation soit optimisée», explique Francis Adam, directeur général de la Ville de Drummondville.

En d’autres mots, la Ville veut trouver le moyen de concilier expansion, circulation, sécurité et vie locale.

«Notre étude sera réalisée en complémentarité avec celle du MTQ», informe Anne-Élisabeth Benjamin, conseillère en relations publiques à la Ville.

Le rapport final devrait être déposé en février 2024.

(Avec la collaboration de Cynthia Giguère-Martel)

 

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