Les chercheurs du CNIMI amélioreront une ligne de production de Bio Biscuit

Les chercheurs du CNIMI amélioreront une ligne de production de Bio Biscuit
Bio Biscuit peut livrer 200 000 livres de nourriture par jour, ce qui en fait un des plus gros manufacturier d’aliments pour chiens et chats au Canada. (Photo : gracieuseté)

MANUFACTURIER INTELLIGENT. Afin de rendre sa ligne de production plus efficace, l’entreprise maskoutaine Bio Biscuit a conclu un accord avec l’équipe de recherche du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), ce qui représente un investissement de plus de 1,4 million de dollars en recherche et développement.

Le fabricant de nourriture sèche pour chiens et chats recevra l’aide de six professeurs-chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), ainsi que de deux enseignants-chercheurs du Cégep de Drummondville.

Au total, ce projet de cinq ans est financé à hauteur de 1,425 million de dollars par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Mitacs et Bio Biscuit.

Ultimement, les différents volets d’intervention des chercheurs doivent permettre à l’entreprise de mieux contrôler les paramètres d’une de ses lignes de production, grâce à l’usage d’algorithmes d’intelligence manufacturière. Le but de cette opération est d’obtenir un meilleur équilibre entre les différents ingrédients qui composent la nourriture. En améliorant cet aspect, Bio Biscuit réduira le gaspillage alimentaire associé à la fabrication, augmentera la qualité du produit, tout en réalisant des économies qui favoriseront sa croissance et l’atteinte de ses objectifs d’affaires.

«Pour y parvenir, notre équipe d’experts prévoit utiliser des technologies de la manufacture intelligente avec des capteurs performants, l’analytique de données et des pratiques managériales qui soutiennent l’alignement stratégique et tactique. Cela nous permettra de documenter la ligne de production ciblée et de faire des ajustements en temps réel pour obtenir un produit de qualité constante. À terme, nous pourrons même utiliser l’analyse prédictive pour agir en amont sur les facteurs de variabilité qui affectent les processus subséquents. C’est le genre de virage que nous préconisons au CNIMI. Nous amenons les manufacturiers à prendre des décisions en fonction de leurs données d’opération, afin d’optimiser leur production grâce à une vision globale de leurs projets technologiques et d’affaires», indique Sousso Kelouwani, directeur scientifique du CNIMI et professeur au département de génie mécanique de l’UQTR.

La nature du projet fait en sorte que l’équipe de recherche est multidisciplinaire et inter ordres. En plus de M. Kelouwani, le partenariat avec Bio Biscuit mobilise les professeurs Martin Bolduc, Laurent Cormier et Marc-André Gaudreau (génie mécanique, UQTR), mais aussi le professeur d’informatique Usef Faghihi (mathématiques et informatique, UQTR) et la professeure de systèmes d’information Claudia Pelletier (marketing et systèmes d’information, UQTR), qui est également membre de l’Institut de recherche sur les PME.

Des chercheurs collégiaux font également partie de l’équipe, soit les enseignants-chercheurs Benoit Desrosiers et Louis Marchand (techniques de l’informatique, Cégep de Drummondville). Afin d’assurer d’une part un lien étroit entre l’entreprise, les chercheurs et leurs étudiants, et d’autre part la coordination, la formation, le support et la gestion du projet dans son ensemble, Jonathan Lapalme (professionnel au CNIMI) prêtera main-forte à l’équipe.

À différents moments du projet, tous seront appelés à se rendre sur le terrain, en usine, là où les enjeux sont concrets. Ils travailleront de concert avec une équipe de Bio Biscuit composée de Nicolas Palardy, directeur de projet, de Geneviève Grisé, directrice efficacité opérationnelle, de Frédéric Hellas, directeur maintenance, de Marc-Antoine St-Onge, directeur R et D, et de Mélissa Deslandes, opératrice qualité.

«Bio Biscuit possède toute l’expertise pour concevoir, développer et mettre en marché des produits alimentaires haut de gamme pour chiens et chats. Or, dans un contexte de changement technologique, notre entreprise doit actualiser son alignement tactique et adapter ses pratiques managériales. Le projet que nous annonçons aujourd’hui permettra à notre usine de Saint-Hyacinthe d’améliorer son volet opérationnel. Il sera déployé sur une première ligne de production, mais nous souhaitons éventuellement implanter ce système à l’ensemble de nos opérations. Les avancées réalisées lors de la phase de développement seront également intégrées à nos processus de manière continue», souligne Pierre Lemieux, président de Bio Biscuit.

Expérience terrain pour les étudiants

En plus des chercheurs précédemment mentionnés, Bio Biscuit pourra compter sur la contribution de 14 étudiants de l’UQTR. En effet, le cœur de l’équipe étudiante sera formé de cinq doctorants, deux étudiants de maîtrise et de deux stagiaires postdoctoraux. À cette équipe s’ajouteront cinq étudiants du baccalauréat en génie mécanique (cheminement coopératif) du campus de Drummondville qui effectueront leur stage au sein de l’entreprise, conformément aux modalités de la formule DUAL.

Financés par des bourses Mitacs et du programme CRSNG-Alliance, leurs travaux s’effectueront selon une extension de la formule DUAL aux cycles supérieurs, une première au Canada. Les étudiants-chercheurs profiteront ainsi d’une expérience terrain enrichissante qui les préparera au marché de l’emploi. (EL)

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