ACTUALITÉ. Les propriétaires des vergers de Saint-Germain et de Wickham n’ont pas connu le départ espéré concernant la saison des pommes. La météo n’étant pas de leur bord, ces derniers espèrent un peu d’aide de dame Nature dans les prochains jours.
De la pluie et de la chaleur. Voilà un mélange météo qui aura fait grincer des dents les travailleurs dans les vergers au courant des dernières semaines pour préparer la saison actuelle.
«Ce ne sont pas des températures normales pour le mois de septembre. Ce qui arrive, c’est que certaines variétés de pomme ont besoin de plus de froid durant la nuit pour que le rouge de la pomme se développe comme il faut. Les sucres seront souvent développés, mais la couleur ne sera pas tout à fait à point. Donc, il faut attendre avant d’ouvrir certaines variétés à l’autocueillette», explique le co-propriétaire de Verger & Cultures Duhaime, situé à Saint-Germain, Joël Duhaime.
Comme s’il n’y avait pas déjà assez d’embuches, le gel s’est joint à la partie pour rendre les choses encore plus problématiques.
«Au printemps, on a eu la gelée en pleine floraison. On a dû faire une quarantaine de feux à travers le verger pour sauver les récoltes. C’était une opération réussie, mais ç’a été rock & roll cette année. On y est arrivé, mais il a fallu mettre les bouchées doubles», raconte-t-il.
Cependant, il tient à mentionner que ce n’est pas un problème propre à eux. «Je suis avec le groupe Agropomme, qui est en regroupement avec plusieurs vergers du Québec comme Rougemont, par exemple, et dû à la météo, tout le monde est parti plus tranquillement.»
Dans le cas de Wickham, la saison a démarré seulement la semaine dernière, mais tout n’a pas été rose pour la production. «La pluie n’affecte pas vraiment nos pommiers, mais c’est vraiment le manque de soleil qui les affecte plus. Donc, les pommes ne grossissent pas tellement», mentionne celui qui s’occupe des champs de Verger Blanchard, Dany Vallières.
Les deux entreprises espèrent maintenant pouvoir retrouver une température plus douce dans les prochains jours. Pour que cela se traduise en une bonne saison, M. Duhaime assure que les conditions doivent être en place.
«C’est une question d’être capable de recevoir la clientèle quand les variétés de pomme sont à terme. On a besoin d’avoir de la bonne température la fin de semaine, pas plus que 40 % de pluie, pas trop de vent, pas trop chaud et pas trop froid. Pour être capable d’avoir du monde à l’autocueillette, il faut vraiment avoir les conditions parfaites», met au point ce dernier.
Présence des gens
Malgré une météo médiocre, les amoureux de la pomme continuent à fouler le site de Saint-Germain.
«Les gens se sont présentés quand même. On a des clients fidèles qui peuvent venir jusqu’à trois ou quatre fois durant la saison pour obtenir certaines variétés que les autres vergers n’auront pas. Les gens étaient au rendez-vous. C’est sûr qu’avec les 40 degrés, on a vu un peu moins de familles, mais je suis sûr qu’on va les rattraper plus tard en saison», exprime M. Duhaime.
Parlant de sortes de pommes, le co-propriétaire affirme que sa compagnie a un avantage que pas tous les vergers du Québec peuvent bénéficier.
«On a des sortes de pomme qu’on ne retrouve pas ailleurs dû au fait qu’on est membre de La Pomme de demain et qu’on continue de pousser ces variétés pour les faire connaitre davantage. On n’a pas juste des classiques comme Macintosh, Lobo et Spartan», lance-t-il.
Pour ce qui est de Wickham, c’est malheureusement un peu plus difficile d’attirer du monde cette année.
«C’est sûr qu’avec la pluie, on n’a pas beaucoup de monde qui vient à l’autocueillette. Ça a un impact sur l’entreprise parce que si personne ne vient cueillir des pommes, on ne fait pas d’argent et on ne rentabilise pas notre autocueillette», affirme M. Vallières.
Même si des pommes sont vendues à l’accueil, le fait de venir cueillir soi-même celles-ci reste une activité familiale que les visiteurs aiment faire.
«Bien souvent, les gens viennent pour faire l’activité et non pour consommer les pommes. C’est sûr qu’ils repartent avec un sac, mais si ces personnes ne viennent pas faire l’activité en autocueillette, il y a bien du monde qui n’achètera pas de pommes», poursuit-il.
Nouveautés aux vergers
Pour attirer une nouvelle gamme de clients, le verger de Saint-Germain affirme que certaines nouveautés sont disponibles pour les visiteurs.
«J’ai continué dans ma démarche de lutte biologique. J’ai fait des petites capsules sur ma page Facebook pour expliquer aux clients les efforts qui ont été faits cette année. J’ai trois insectes ravageurs dont on a passé au biologique. On a donc sauvé 15 ou 16 traitements d’insecticide», laisse savoir celui qui est co-propriétaire avec son père.
«On a aussi fait une refonte complète du parc. J’espère vraiment que les tout-petits vont venir en grand nombre», ajoute ce dernier.
À Wickham, des activités familiales comme des jeux gonflables sont à la disposition des jeunes.
«Quand on n’a pas ces jeux, on a quasiment 50 % moins de monde qui vient nous voir», explique Dany Vallières.
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