La FPJQ Mauricie – Centre-du-Québec vous invite à boycotter Meta

La FPJQ Mauricie – Centre-du-Québec vous invite à boycotter Meta
(Photo : Deposit)

MÉDIA. Le 15 septembre, le public est invité à ne rien partager sur les plateformes Facebook et Instagram et à s’abonner à un média québécois ou à une infolettre d’un média local. Un tel geste enverra un message fort : le Québec ne se laissera pas intimider et continuera d’appuyer les journalistes et les médias d’ici.

Ce blocage de Meta fait suite à l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne (Loi C-18), qui entrera en vigueur le 19 décembre prochain. Cette loi obligera les géants du web comme Meta et Google à négocier des ententes de partage de revenus avec les médias canadiens.

En réaction, le géant du web a décidé non seulement de bloquer les nouvelles produites par des médias canadiens, il prive aussi les Canadiens d’accéder aux médias internationaux sur ses plateformes. Cette opération de chantage économique et d’intimidation n’a pas sa place dans une société démocratique en 2023.

«C’est un moment unique pour montrer notre solidarité entre citoyens, entre médias, entre collègues, et pour lancer un message à Meta que nous ne nous laisserons pas intimider. Il en va du droit du public à l’information. Ce n’est pas seulement une question journalistique ou médiatique, c’est une question démocratique. Quand on empêche les gens d’avoir accès à de l’information de qualité, on les empêche d’avoir les informations nécessaires dans leur quotidien : que ce soit dans la sphère publique, sociale, sportive, politique et j’en passe», affirme Marc-André Pelletier, président de la Fédération des journalistes du Québec, section Mauricie – Centre-du-Québec.

Les géants du web comme Meta et Alphabet (société mère de Google) accaparent dorénavant 80% des revenus publicitaires numériques au Canada pendant que les revenus traditionnels des médias disparaissent. Selon une analyse de Jean-Hugues Roy, professeur à l’École des médias de l’UQAM, la présence des médias sur Facebook aurait permis à Meta d’engranger des revenus de 193 millions de dollars en 2021. Par ailleurs, un calcul récent du ministère fédéral du Patrimoine a établi à 62 millions de dollars par année la part que Meta verserait en redevances aux médias canadiens si l’entreprise acceptait de se plier à la Loi sur les nouvelles en ligne.

«J’invite les organisations régionales qui achètent de la publicité par le biais de Meta à reconsidérer leurs choix et à appuyer les médias de la région. J’invite aussi la population à mettre le bandeau « Journée sans Meta » en photo de couverture de leur page Facebook et à publier la même chose sur Instagram. J’en profite pour remercier les organisations, dont plusieurs villes de la région, qui ont pris la décision de se retirer en appui à la cause», ajoute le président de la section régionale de la FPJQ.

Le 15 septembre est également la Journée internationale de la démocratie et constitue un rappel qu’il n’y a pas de démocratie sans une presse libre et en santé.

Toute l’information concernant la #journéesansmeta est disponible sur le site de la FPJQ (fpjq.org).

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