CULTURE. La saison culturelle de la Maison des arts est officiellement lancée. Une quinzaine d’artistes ont foulé la scène de la salle Léo-Paul-Therrien, mardi, à l’occasion du lancement de la programmation. Chant, humour, théâtre et danse : le public a été transporté dans différents univers artistiques.
C’est la chanteuse Tina Leon qui a donné le coup d’envoi de la soirée. Accompagnée de son pianiste, l’artiste a livré une prestation intimiste en présentant l’une de ses compositions. Celle qui est aussi connue sous le nom de Marie-Christine Depestre a une feuille de route impressionnante. Entre autres, elle a déjà chanté et collaboré avec Stevie Wonder et DJ Champion. Elle invite le public drummondvillois à découvrir son projet solo le 28 mars prochain à la Maison des arts.
Plusieurs artistes ont montré l’étendue de leur talent aux spectateurs, dont l’humoriste Neev qui s’est exprimé sans détour sur le vieillissement et la comédienne Ariel Charest qui a interprété un monologue poignant à propos de l’alcoolisme des femmes.
L’un des moments forts de la soirée est sans contredit la performance de Brigitte Boisjoli. La Drummondvilloise a fait son entrée au son des forts applaudissements des spectateurs. Celle qui entame la tournée de son sixième album s’arrêtera au mois de mai à la Maison des arts.
Mardi soir, l’artiste a présenté un avant-goût de son spectacle en interprétant la version acoustique de sa composition Mens-moi. Habitée par une énergie débordante, elle a enchaîné avec des chansons de Dolly Parton, l’une de ses inspirations musicales. Son plaisir sur la scène était palpable.
Les humoristes Marthe Laverdière et Megan Brouillard étaient en pleine possession de leurs moyens et elles ont donné respectivement une solide performance. Drôles, expressives, authentiques et colorées : elles ont su charmer le public à coup de blagues et d’anecdotes.
En quelque sorte, le lancement de la saison culturelle était à l’image de la programmation, c’est-à-dire à la fois dense, riche et diversifié. Plus de 150 spectacles sont à découvrir.
Vivre des expériences
Cette année, la Maison des arts sort des sentiers battus en proposant des expériences uniques. En nouveauté, les spectateurs sont invités à participer aux soirées festives. En plus d’assister à la représentation principale, ils ont accès à un avant-spectacle dès 19 h dans le hall et un après-spectacle thématique à compter de 22 h dans le studio. Les participants pourront lâcher leur fou sur la piste de danse, avec la présence d’un DJ. La formule est offerte pour le Britishow, Salebarbes et Ève Côté, tout comme la soirée blues avec Ghost Town Blues band.
Le country moderne débarque à la Maison des arts au mois de juin avec les artistes Brittany Kennell et Phil G. Smith. Ce style musical gagne des adeptes partout au Québec et ailleurs dans le monde, fait savoir la directrice générale de la Maison des arts Marie-Pierre Simoneau. Spectacles en salle, soirée dansante avec DJ, chansonnier et dégustations de whiskeys sont au menu avec la formule festive.
En nouveauté, le diffuseur pluridisciplinaire offre des 5 à 7 avec les pièces de théâtre Voie de contournement et S’aimer ben paquetée. Les amateurs d’apéro et de spectacles brefs seront servis. Cette proposition est inspirée du concept écossais A Play, a Pie and a Pint. Les représentations se dérouleront dans une ambiance décontractée, en formule cabaret sur scène. Une collation et une consommation sont incluses.
Place au théâtre
La programmation reflète en quelque sorte la personnalité de la Maison des arts. Le théâtre a une place prédominante dans la saison culturelle. «On fait 15 productions théâtrales, en plus du théâtre d’été. C’est quand même assez majeur», indique Marie-Pierre Simoneau.
C’est la pièce Appelez-moi Stéphane de Claude Meunier et Louis Saia qui s’installera pendant la saison estivale à la salle Léo-Paul-Therrien. Monarque frappe à nouveau un grand coup avec cette comédie qui mettra en vedette Patrice Bélanger, Véronic Dicaire, Bernard Fortin, Diane Lavallée, Dominic Paquet et Tammy Verge.
Les artistes issus de la scène émergente n’ont pas été oubliés. Le laboratoire culturel Kolab présente plusieurs spectacles au centre-ville de Drummondville. «Notre mission est de développer des publics. C’est important pour nous de proposer des spectacles pour les jeunes. On le fait en chanson et maintenant en humour. À partir de l’automne, on a quatre spectacles d’humour qui s’en viennent à l’Espace Mandeville», mentionne la directrice générale.
Marie-Pierre Simoneau encourage la population à élargir ses horizons culturels. «Cette année, on s’est éclaté. C’est une programmation qui est hyper éclectique. Il y a énormément d’offres artistiques. J’invite les gens à être curieux et à aller au-delà de leurs perceptions», conclut-elle.
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