Journée grise chez Israel–Premier Tech

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Journée grise chez Israel–Premier Tech
Hugo Houle (à droite) sur le parcours du Mont Royal. (Photo : GPCQM)

CYCLISME. Adam Yates (UAE Team Emirates) est sorti vainqueur d’un sprint l’opposant au Français Pavel Sivakov (INEOS – Grenadiers) au Grand Prix cycliste de Montréal, dimanche. Le Britannique succède donc à son coéquipier Tadej Pogacar qui l’avait emporté l’an dernier.

Les trombes d’eau qui tombaient à la présentation des coureurs ont cessé dès le premier tour, au grand plaisir des coureurs et des spectateurs. Pour l’équipe Israel–Premier Tech, la fin de course a eu des allures de douche froide, même sur le sec, alors que leur coureur protégé et as grimpeur Michael Woods n’a pas pu rester dans le groupe de tête dans la dernière ascension de la montée Camilien-Houde.

Les deux coéquipiers québécois de Michael Woods, Hugo Houle et Guillaume Boivin, ont mentionné que leurs ressources étaient limitées dimanche. Ils ont joué leur rôle en avant du peloton pour économiser l’Ottavien qui avait démontré qu’il était en jambes, deux jours plus tôt, en mettant la table pour la deuxième place de Corbin Strong à Québec.

Woods a finalement conclu au 15e rang (+55 secondes). Visiblement frustré, il est passé en coup de vent après avoir franchi la ligne d’arrivée. Celui qui aurait pu bien faire sur le parcours montréalais est brièvement monté sur la scène afin de recevoir le trophée de meilleur Canadien du jour des mains de l’ancien cycliste Antoine Duchesne. Ce dernier a bien tenté de lui remonter le moral, mais Woods a quitté le parc Jeanne-Mance sans passer par la conférence de presse où les coureurs titrés viennent toujours livrer leurs impressions d’après course.

Derek Gee, également d’Israel–Premier Tech, a fini en 47e place (+9 minutes 55 secondes) et il est le seul autre Canadien à avoir terminé l’épreuve. Comme Houle et Boivin, les Québécois de l’équipe canadienne Pier-André Côté, Matisse Julien, Nicolas Rivard, Félix Hamel et Robin Plamondon ont tous mis pied à terre avant la fin.

Sur une note personnelle, Hugo Houle avait le sentiment du devoir accompli dans les circonstances.

«On a fait quand même un bon travail aux avant-postes. J’avais comme mission de contrôler s’il y avait des coups qui partaient. On a réussi à bien gérer et Daryl Impey s’est mis à rouler assez tôt pour nous garder devant. Après cinq heures, j’étais à court d’énergie, alors c’était ça pour aujourd’hui. J’avais des crampes, j’ai tout donné et après, on était un peu juste dans le final. On a essayé, on a bien couru, mais ça n’a pas marché», a évoqué l’athlète de Sainte-Perpétue, qui a posé pied à deux tours de la fin, sous les acclamations de la foule.

Pour sa part, Guillaume Boivin était un peu moins souriant que son coéquipier. On l’a vu aux avant-postes en première moitié de course, sauf que c’était surtout pour éviter les chutes, qui sont plus fréquentes sur la chaussée humide, que pour tenter de rattraper le Belge Florian Vermeersch (Lotto Dstny) qui a effectué un superbe numéro solo pendant plus de 150 kilomètres avant d’être repris à une cinquantaine de kilomètres de la fin.

«Ç’a été un début de course très difficile, honnêtement. Personnellement, ce n’était pas ma meilleure journée. Ce n’était pas une grande course de ma part. J’ai couvert les échappées au début pour qu’on ne soit pas dans le trouble et je savais que je n’avais pas de grandes jambes», a commenté Guillaume Boivin, alors que la course poursuivait son cours, ajoutant même que son coéquipier Woods se sentait bien au moment de l’entrevue.

L’ancien champion canadien, qui avait parfaitement prédit le podium de la course de Québec, avait une fois de plus visé juste dimanche en mentionnant que « les jambes font mal à pas mal de gars et je pense que pour une rare fois, les attaques dans le dernier tour vont être décisives.»

C’est ce qui s’est produit à la 18e et dernière montée du Mont-Royal, lorsque Adam Yates est parti en solo. Il a ensuite été rejoint par Pavel Sivakov, avec qui il a su travailler jusqu’au dernier virage en épingle avant la ligne d’arrivée.

Une lutte à deux qui ne risque pas de se reproduire l’an prochain, car Sivakov rejoindra Yates chez UAE Team Emirates.

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