Un couple déplore le manque de précision du transporteur scolaire

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Par Louis-Philippe Samson
Un couple déplore le manque de précision du transporteur scolaire
Raphaël Savard-Leclerc et Vicky-Marie Lapierre attendent l’arrivée de leur fille au coin des rues des Fou-de-Bassan et des Bécassines chaque après-midi à 16 h 08. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TRANSPORT SCOLAIRE. Un couple vivant dans le secteur Saint-Nicéphore déplore le manque de précision du transporteur scolaire de leur quartier après que leur fillette âgée de six ans eut été retrouvée seule sur le bord de la rue en fin de journée.

Puisque leur fille n’est qu’en première année du primaire à l’école Saint-Nicéphore, les parents, Raphaël Savard-Leclerc et Vicky-Marie Lapierre, qui habitent dans le Domaine-des-Goélands l’attendent chaque jour à sa sortie de l’autobus. En raison des travaux de construction résidentielle qui ont cours sur leur rue, ils lui ont interdit de marcher seule les quelques minutes qui la séparent de la maison par souci de sécurité.

L’horaire transmis aux parents indique que l’autobus 154, exploité par Transport Marjolaine, doit passer chaque après-midi à 16 h 08. Il est demandé aux parents d’être présents au moins cinq minutes à l’avance pour accueillir leur enfant.

Depuis la rentrée, l’autobus arrivait vers 16 h 15. Or, le 6 septembre, Mme Lapierre s’est présentée à 16 h 03 à l’arrêt et y a découvert sa fille recroquevillée pleurant à chaudes larmes.

«Il y avait une autre petite fille du voisinage qui essayait de la rassurer. Ma fille avait le visage cramoisi. Elle était toute chaude; clairement, elle ne venait pas juste d’arriver. L’autobus passe devant la maison. Je l’aurais vu et je serais rapidement arrivé à l’arrêt, mais ça n’a pas été le cas», a partagé Mme Lapierre, qui a contacté le journal.

Selon celle-ci, la petite fille a également refusé de descendre de l’autobus, ne voyant pas ses parents dans le secteur.

«Le chauffeur aurait dit à ma fille : “c’est ici ton arrêt, donc tu débarques.” C’est comme s’il se débarrassait d’elle et il est parti en la laissant toute seule. Il n’y a pas d’autres enfants qui sortent à cet arrêt. Elle a paniqué. Elle a six ans à peine. Elle n’a pas de clés pour entrer à la maison. Normalement, nous sommes là. Si l’autobus avait respecté l’horaire, il n’y aurait pas eu de problème», a raconté le père de famille, qui aurait préféré que la petite soit retournée à l’école.

«Comme adulte en position d’autorité, il aurait dû comprendre que notre fille ne se sentait pas en sécurité et, minimalement, la retourner à l’école», a fait savoir la mère.

Plainte déposée

Les parents déplorent le non-respect de l’horaire établi par le transporteur et le manque de jugement du chauffeur qui a laissé leur fillette seule et apeurée. Ils affirment avoir contacté l’école et le Centre de services scolaires des Chênes (CSSDC) à ce propos.

«Il y a un processus de plainte qui a été lancé, mais j’en comprends que ça ne changera à peu près rien parce qu’il manque de personnel. J’ai parlé à la superviseure chez Transport Marjolaine. Elle m’a dit que, tant que l’enfant est arrivé au bon arrêt, la suite est la responsabilité du parent. Donc, selon eux, peu importe l’heure, s’ils laissent l’enfant à la bonne place, le reste ils s’en foutent. Il faut respecter l’horaire. Si je ne sais pas que mon enfant est arrivé plus tôt, je ne peux pas assurer sa sécurité», a plaidé Raphaël Savard-Leclerc.

Ces parents ajoutent que cette situation a causé un stress important à la fillette.

«Elle était complètement chamboulée. Elle a hyperventilé en soirée. Le matin, elle ne voulait pas aller à l’école parce qu’elle ne voulait pas encore se faire abandonner. Il a fallu la reconduire au surveillant. Elle n’a pas joué avec ses amis. Elle a dit qu’elle avait peur de nous perdre et de ne plus jamais nous revoir», ont-ils témoigné.

Malentendu

Joint au téléphone, le transporteur soutient qu’il s’agit d’un malentendu et réitère que la responsabilité du chauffeur se termine au moment où l’élève sort de l’autobus.

«Il y a deux versions à une histoire. On ne peut pas reconduire à la porte chaque élève. On peut ramener un élève à l’école lorsqu’il y a une erreur, ce sont des choses qui arrivent. Je peux assurer qu’il n’y a pas eu de négligence du conducteur», a affirmé la propriétaire de Transport Marjolaine, Élizabeth Messier.

Affirmant ne plus faire confiance à ce chauffeur, les parents demandent qu’un nouveau soit attitré à ce parcours ou que leur fille soit transportée par un autre autobus.

 

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