Une fermeture de commerce qui ne passe pas à Durham-Sud

Une fermeture de commerce qui ne passe pas à Durham-Sud
La mairesse Sylvie Laval devant le BMR qui fermera ses portes prochainement. (Photo : Félix Gallant)

DURHAM-SUD. Les jours sont comptés pour le BMR de Durham-Sud. Agiska Coopérative fermera la succursale le 27 octobre. Une annonce qui est loin de faire l’unanimité au sein de la municipalité d’un peu plus de 1000 habitants. 

Au passage de L’Express, le magasin liquidait déjà son inventaire.

«Heureusement que je suis assise, car je suis plutôt abasourdie par la nouvelle. On ne l’a pas vue venir du tout», s’exprime ouvertement la mairesse de Durham-Sud, Sylvie Laval, en entrevue avec L’Express.

Pour une des citoyennes de l’endroit, Johanne Dion, c’est un départ qui ne s’explique pas. «Une coop appartient aux gens. Donc, ce que ça nous dit, c’est que même si je fais partie de ma coop et qu’elle appartient aux membres, on peut fermer pareil», affirme la dame, dont son conjoint est membre de la coop depuis environ 25 ans.

Celui-ci n’a d’ailleurs même pas été consulté par qui que ce soit dans les décisions de mettre un terme aux activités de la succursale. Du moins, c’est ce que rapporte celle qui est travailleuse sociale dans la vie de tous les jours.

Cette dernière ajoute également que les citoyens sont bien au fait des événements. «Les gens ici essaient de se mobiliser et de faire quelque chose.»

Malgré cette tentative de solidarité entre les Durhamiens et Durhamiennes, cette initiative ne renversera pas la vapeur.

«Une réunion des membres sera prévue mardi soir. Ils veulent pouvoir répondre aux questions, mais la décision ne changera pas», se désole la mairesse.

Raisons du départ

Celle qui est à la barre de la Municipalité a évoqué quelques raisons de la décision d’Agiska Coopération d’y aller de l’avant avec la fermeture de la quincaillerie.

«C’est un marché de consolidation et c’est de plus en plus difficile de faire face aux grandes surfaces et d’être rentable. Il y a aussi la difficulté à trouver de la main-d’œuvre. C’est un autre défi. Dernièrement, on fermait même le samedi parce qu’ils n’arrivaient pas à avoir des employés. Donc, c’est la dynamique et c’est ce qu’on nous a dit», explique-t-elle.

Selon Johanne Dion, une coop devrait répondre à des besoins socio-économiques et non économiques. Elle pense également que la décision de fermer la succursale va à l’encontre de la vision et des valeurs fondamentales d’une coop et de ses membres.

Outre Durham-Sud, deux autres magasins fermeront leurs portes d’ici quelques semaines : soit ceux de Saint-Ours et de Saint-Nazaire.

Une fermeture qui inquiète pour l’avenir

La perte d’une quincaillerie comme BMR peut faire très mal à une petite communauté et sa vitalité. C’est d’ailleurs ce qui inquiète Mme Dion.

«Le problème est que c’est comme le début de la fin pour les petites places. On aime ça avoir notre quincaillerie dans notre village avec une épicerie. C’est la vitalité d’un village qui meurt», expose la citoyenne, déçue de la tournure des événements.

Des propos qui vont dans la même direction pour Mme Laval. «Oui ça m’a inquiété parce que je me dis qu’on ne peut pas laisser descendre ça. On ne peut pas perdre le reste. Donc, il faut qu’on se mobilise. Je me dis aussi que peut-être que c’est le petit coup de pied dans le derrière qu’on avait besoin pour se réveiller tous ensemble. Il y aura peut-être une prise de conscience du risque qu’on a de se dévitaliser», exprime celle qui est en poste depuis deux ans.

Quant au bâtiment vacant qui succèdera le départ de la coop, Sylvie Laval a déjà sa propre idée.

«Notre position est claire, on aimerait que ça reste commercial et que ce soit vendu pour un autre commerce de proximité. Idéalement, on remplacerait par une quincaillerie, mais c’est clair que ça n’arrivera pas parce qu’ils veulent attirer du monde vers Acton», lance la dame au sujet d’une rencontre avec le directeur de la division détail de l’établissement.

Concernant la fermeture, aucune perte d’emploi ne sera constatée puisque tous les employés seront dirigés vers les autres établissements BMR.

La population de Durham-Sud devra désormais se diriger vers Acton Vale, Wickham ou Richmond si elle souhaite aller à un BMR.

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