Une rentrée sur fond de négociation

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Par Cynthia Martel
Une rentrée sur fond de négociation
Guy Veillette, président du SERD. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

NÉGOCIATION. En marge de l’inauguration officielle de l’école des 2 Rivières, mardi matin, une quinzaine d’enseignants ont profité de la visite du ministre de l’Éducation pour manifester leur mécontentement face aux négociations entourant le renouvellement de leur convention collective. 

«On avance dans le temps, les conventions sont échues depuis la fin mars 2023. On est ici aujourd’hui pour que le gouvernement ne nous oublie pas, souligne Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD) affilié à la CSQ.

Les principaux points qui achoppent touchent la question salariale et la surcharge de travail.

«Le salaire offert n’est pas suffisant par rapport au coût de la vie. J’entendais hier que le prix du panier d’épicerie a augmenté de 20 % les deux dernières années. Le gouvernement nous offre 3 % la première année et 1,5 % les quatre suivantes. Il faut minimalement avoir un rattrapage salarial et une hausse basée sur l’indice des prix à la consommation et ce n’est pas ce que nous avons. En plus, cette offre est sur cinq ans alors que le Code du travail pour l’enseignement prévoit un contrat de trois ans. On ne s’entend pas du tout», explique M. Veillette.

Il ajoute : «Nous réclamons également des classes plus équilibrées et des services suffisants pour les élèves en difficulté.»

Les enjeux qui affectent le réseau de l’éducation et qui se répercutent sur les services offerts sont indissociables des négociations du secteur public en cours, croit la CSQ.

Selon M. Veillette, intervenir en situation d’urgence comme le fait le gouvernement n’est pas la bonne méthode.

(Photo Cynthia Giguère-Martel)

«Je trouve déplorable que les gouvernements gouvernent en fonction de leur élection et non en fonction des besoins de la société. Ça fait longtemps que nous avons besoin de nouvelles écoles, même chose pour la pénurie d’enseignants, ça fait 15 ans même 20 ans qu’on lève le drapeau rouge. C’est toujours des mesures de dernière minute. C’est très insultant. Il faut agir en amont, avoir un plan à long terme pour prévenir.»

Par ailleurs, le syndicat réclame des mesures bien précises pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel.

«Il faut rendre la profession attrayante et ça commence avec les jeunes en leur parlant de la profession de façon positive. Il faut aussi laisser tranquille les gens à la retraite, je l’ai déjà dit au ministre. Par contre, ça ne nous empêche pas de faire appel à l’expertise des personnes près de la retraite pour encadrer les jeunes enseignants et donner un coup de main pendant une certaine période», soutient le président.

Des solutions, les enseignants et le syndicat en ont. Ils espèrent maintenant que le gouvernement les écoute.

«Pour le moment, nos solutions ne sont pas les siennes», laisse tomber M. Veillette.

Après le passage de L’Express, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est allé discuter avec le groupe d’enseignants.

 

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