Vague d’amour pour Les Cowboys Fringants

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Par Lise Tremblay
Vague d’amour pour Les Cowboys Fringants
Les Cowboys fringants, samedi soir, au Festival de la poutine. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SPECTACLE. Les Cowboys Fringants ont eu droit à une véritable vague d’amour au Festival de la poutine.

Si le public a craint que le groupe annule sa participation en raison du cancer de Karl Tremblay, ce dernier était tout en énergie et en émotion sur la scène Loto-Québec, samedi soir.

Le spectacle s’est ouvert avec la chanson Ici-bas, au son de l’incomparable violon de Marie-Annick Lépine. Dès les premières notes, aucun doute possible, le public allait vivre un moment intense.

«Malgré nos vies qui s’emballent dans une époque folle (…) Malgré la mort, celle qui frappe et qui nous fait pleurer. Ou bien celle qui un jour, tôt ou tard, nous fauch’ra, je m’accroche les pieds ici-bas», a chanté Karl Tremblay. Des paroles révélatrices. Des mots qui entraient directement dans le cœur.

«C’est un festival extraordinaire que nos amis Les Trois Accords ont mis sur pied. Eux autres, ils ont compris que c’est important de profiter de la vie au plus câlisse!», a-t-il balancé au micro. Il n’en fallait pas plus que la foule s’élève davantage et applaudisse à tout rompre.

(Photo Ghyslain Bergeron)

Les Cowboys Fringants s’étaient donné la mission de faire plaisir au public. Durant près de deux heures, ils ont enchaîné leur succès : Bye Bye Lou, La manifestation, Plus rien, En berne, Marine Marchande, L’Amérique Pleure et Le shack à Hector. Impossible pour le public de reposer ses jambes et sa voix.

«Chaque soir, quand on donne des spectacles, on traîne notre party, une grosse fête. On aime ça quand les gens en profitent», a exprimé Karl Tremblay en épongeant ses tempes avec une cravate blanche. Un cadeau de son ami Robert Charlebois.

«Quand il me l’a donné, je lui ai dit que moi les cravates, je m’en sers pour m’essuyer le front sur scène. Il m’a répondu : tu f’ras ben ce que tu veux avec!»

Ce dernier a tout donné durant le spectacle, bien qu’à quelques reprises, on devine qu’il allait récupérer à l’arrière-scène entre certaines chansons. Il laissait ainsi le soin aux autres membres du groupe d’en mettre plein les oreilles aux festivaliers. Ceux-ci ont d’ailleurs redoublé d’ardeur pour investir complètement la scène. Aucun temps mort pour le public. Le musicien Jérôme Dupras s’est même dévêtu sur la scène.

«Réalises-tu que tu viens de te mettre en bobettes à Drummondville?», a lancé Karl Tremblay en reprenant son micro à deux mains.

À la deuxième partie du spectacle, le chanteur de 46 ans s’est assis pour offrir quelques chansons moins rythmées, comme la touchante Sur mon épaule. À sa gauche, son amoureuse Marie-Annick Lépine et son inséparable violon.

«Ça fait dix ans et des poussières qu’on fait face au vent d’hiver. Ensemble on a peur de rien. On n’a peur de rien!», a-t-il insisté en levant le bras.

Le spectacle s’est terminé avec la pièce Les étoiles filantes. Pour l’occasion, Les Cowboys Fringants ont demandé à une fillette, Émeraude Lévesque, de monter sur la scène et de jouer quelques notes à la basse.

Les festivaliers ont eu droit à un spectacle de près de deux heures. (Photo Ghyslain Bergeron)

Décidément, Les Cowboys Fringants se sont acquittés de leur tâche de faire plaisir au public. Un spectacle généreux qui restera gravé longtemps dans la mémoire des festivaliers.

Plein à craquer

Les Drummondvillois ont réservé tout un accueil aux Cowboys Fringants qui ont écoulé plus 1,3 million d’albums dans la francophonie. Le stationnement du centre Marcel-Dionne était plein à craquer, les festivaliers entrant sur le site dans un flot continu jusqu’aux premières notes. Si l’espace l’avait permis, davantage de gens auraient assisté à ce moment unique.

Les Trois Accords ont confirmé que la 16e édition a battu tous les records d’assistance. «Merci à nos bénévoles et surtout aux poutiniers qui font des poutines sans arrêt depuis vendredi!», a lancé Simon Proulx juste avant le début de ce spectacle de clôture.

Les Cowboys Fringants ont été précédés sur la scène Loto-Québec par le rappeur Mindflip ainsi que par la formation Vulgaires Machins, qui enregistre quelque 40 000 auditeurs sur Spotify chaque mois. À chaque pièce, ce groupe originaire de Granby s’est chargé de faire grimper les décibels au maximum. «C’est un criss de beau festival icit. Liberté!», s’est époumoné le chanteur Guillaume Beauregard.

L’organisation du Festival de la poutine dressera un premier bilan au cours de la journée de dimanche. On connaîtra aussi le nom du restaurateur qui remportera la tant convoitée Fourchette d’or.

 

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