Ils deviennent chefs d’entreprise avant le secondaire

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Ils deviennent chefs d’entreprise avant le secondaire
Loan et Kelia avec deux de leurs créations. (Photo : Gracieuseté)

ENTREPRENEURS. Loan et Kelia Lafontaine discutent de leur production comme des entrepreneurs aguerris. Pourtant, ils n’ont que 12 et 11 ans. Frère et sœur conçoivent des tapis artisanaux à partir de retailles. Les créations les petits tapis reçoivent des commandes qu’ils exécutent avec rigueur.

Ils s’occupent de prendre contact avec les clients, fabriquent les pochoirs à l’aide d’un logiciel, les impriment sur une machine qui en fait la coupe. Puis, ils utilisent différents outils et machines pour peindre et faire la finition de leurs tapis. Leur père veille sur eux, juste à côté.

Il faut dire que comme Obélix, ils sont un peu tombés dans la potion magique quand ils étaient petits.

Loan Lafontaine, en train de peindre un tapis. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers_

2020, temps de pandémie, tout ferme. Les deux jeunes, alors âgés de 8 et 9 ans, accompagnaient leur père «à la shop», les locaux de Groupe Axess, entreprise de leur père Ian Lafontaine, qui offre des revêtements de planchers spécialisés. Lors d’une de ces journées de confinement, il leur a donné quelques retailles de tapis pour qu’ils s’amusent un peu.

«J’avais fait un tapis en forme de cœur, je l’avais découpé avec des ciseaux et ça allait vraiment mal! Mon deuxième projet, ça a été un piano, en collant des morceaux sur un tapis», explique Kelia.

Trois ans plus tard, leurs créations ont une allure des plus professionnelles. Loan travaille les designs à l’ordinateur. Il peut y passer beaucoup de temps, selon la complexité des détails. Chacun y va de ses forces : Kelia aime faire les appels avec les clients et se charger de la machine pour faire les bordures des tapis. «Mon frère écrit aux clients, il coupe les bordures et s’occupe de la peinture», dit-elle. «Elle fait les bordures, et moi je coupe l’excédent pour faire plus propre», renchérit Loan.

Kelia Lafontaine s’occupe de faire des bordures. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

Avant d’arriver à un produit fini, chaque étape demande du temps. D’abord, il faut bien comprendre les besoins du client. Quand il crée un nouveau pochoir, Loan peut passer plusieurs jours à l’ordinateur. Puis, la peinture utilisée exige un certain temps de séchage. Bref, un petit tapis demande beaucoup de temps et d’énergie aux deux jeunes entrepreneurs.

Si Loan aime particulièrement le travail à l’ordinateur et la portion peinture de la production, Kelia le complète bien. «J’aime beaucoup communiquer avec les clients et passer du temps avec mon frère et avec mon père», raconte-t-elle.

Questionnés à savoir s’il est difficile de travailler entre frère et sœur, ils affirment que parfois, il peut y avoir «des chichis». Il y a cependant des avantages, comme de se comprendre facilement.

Leurs créations sont fabriquées à partir de tapis spécialisés comme les tapis de bateaux. Ils sont donc de très grande qualité et peuvent être utilisés à l’extérieur, en camping, au bord de l’eau…

Avec leur père, ils ont établi un calendrier de production de huit tapis d’ici Noël. «On peut travailler le soir après nos devoirs ou durant les journées pédagogiques», prévoit Loan.

Kelia a une grande aisance avec les gens; Loan est créatif et minutieux. Jeunes, néanmoins chefs d’entreprise, ils ont certainement un avenir brillant devant eux.

 

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