«L’homme de ma vie est décédé devant mes yeux» – Mélanie Beaudette

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Par Lise Tremblay
«L’homme de ma vie est décédé devant mes yeux» – Mélanie Beaudette
Jonathan Lauzière avait 37 ans. (Photo gracieuseté)

DRUMMONDVILLE. Mélanie Beaudette est inconsolable. Dimanche dernier, son amoureux Jonathan Lauzière, 37 ans, est décédé dans un accident de moto en circuit fermé. Si elle déplore les suppositions qu’elle a entendues depuis ce tragique événement, elle insiste pour dire à quel point il prenait un soin méticuleux à choisir les bons équipements pour sa sécurité.

«L’homme de ma vie est décédé devant mes yeux. C’est tellement difficile. Je ne peux pas y croire», exprime la femme éplorée, quatre jours après le drame.

Dimanche matin, ils se sont rendus ensemble à la piste Sanair. Jonathan y allait pour s’amuser. Il portait une veste de protection gonflable connectée et plusieurs autres équipements de sécurité, dont une caméra qui filmait à 360 degrés. Elle lui permettait de peaufiner chacune de ses manœuvres.

Cette piste située en Montérégie, il la connaissait par cœur, étant un mordu de moto depuis plusieurs années. De façon régulière, ce mécanicien d’hélicoptère de formation réservait des plages horaires pour aller courser. Cette année en particulier, il avait effectué peu de sorties de route, privilégiant ces courses en circuit fermé.

«Il était tellement heureux de se rendre à Sanair dimanche. On commençait nos vacances. Il a fait une première session et il était content, car tout allait bien. Il m’a dit que ses pneus collaient bien, qu’il allait pouvoir s’amuser. Sa deuxième session a été différente…», relate la Drummondvilloise, la voix brisée.

Patientant dans une tente à l’abri du soleil à quelques mètres de la piste, Mélanie Beaudette a malheureusement vu le funeste accident survenu vers les 10 h 30.

«J’ai levé les yeux, car je savais qu’il approchait, mais je l’ai vu glisser avec sa moto. Il n’y a eu aucun bruit. Je m’attendais à ce qu’il se relève… mais non. Il n’a même pas eu un spasme», souffle-t-elle.

Totalement sous le choc, Mme Beaudette est restée seule quelques minutes, bien malgré elle. Elle cherchait à comprendre… à savoir s’il allait bien.

Mélanie Beaudette et Jonathan Lauzière étaient en couple depuis un an. (Photo gracieuseté)

«Personne n’est venu me voir sur place. Aucun policier ou ambulancier. Des personnes qui étaient là sont finalement venues me voir pour m’aider. On m’a demandé d’appeler quelqu’un. Je ne savais même plus comment ouvrir mon téléphone. J’étais en état de choc. Ça m’a tellement semblé long et pénible», dit-elle.

Selon un médecin, Jonathan Lauzière serait décédé sur le coup. «C’est l’arrière de sa tête qui a encaissé le choc. Il n’a pas eu le temps de souffrir, selon ce qu’on m’a dit», sanglote-t-elle.

Pour fins d’enquête, la motocyclette de M. Lauzière sera expertisée au cours de la journée ce jeudi. «Tout ce qui a été écrit dans les journaux jusqu’à présent, ce n’est que des suppositions. Les vrais faits, personne ne les connaît encore. Il y a tellement de théories possibles. Il y a des professionnels qui vont tout analyser et faire des rapports», tient-elle à communiquer.

Passionné

Jonathan Lauzière était un réel passionné de moto. «Il aimait les belles bébelles, les hélicoptères et les motos, partage la femme endeuillée. Il était tellement minutieux et très bien équipé. Il avait le même suit que les gens qui font des compétitions, avec air bag intégré. Son niveau de sécurité était optimal. C’est tellement injuste ce qu’il s’est passé. Je ne comprends pas…»

Au cours des derniers mois, l’homme de 37 ans avait changé de métier. Il était devenu spécialiste en conformité réglementaire, chargé des audits dans le milieu de l’aéronautique. Ce poste lui permettait d’avoir plus de temps pour la moto et sa nouvelle relation. Mélanie et Jonathan étaient en couple depuis un an. Ils vivaient dans le quartier Saint-Charles, à Drummondville.

«On a vécu une histoire d’amour très passionnelle et intense. On avait toujours trois ou quatre affaires les fins de semaine de sorte qu’on dirait qu’on a vécu 10 ans ensemble. On voulait toujours être ensemble. La vie ne nous a pas laissé beaucoup de temps. Je le sens en dedans de moi. C’était la bonne personne. On voulait avoir des enfants. On avait des projets. Jonathan était le soleil de mon univers. C’était un ange terrestre. C’est peut-être pour ça qu’il est parti aussi vite», conclut-elle.

Les funérailles de M. Lauzière seront célébrées le 26 août prochain.

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