COMMUNAUTÉ. Depuis juin 2022, Ramiro Ortiz offre ses produits provenant des quatre coins d’Amérique latine dans son marché Casa Latina. Bien plus qu’un marché, c’est un lieu d’entraide et de rencontres, une véritable petite communauté. Pour certains, c’est aussi un lieu où les saveurs ramènent en enfance.
Le commerce est situé sur la rue Saint-Jean, en face du marché public. Bien qu’il soit fourni en produits de toutes sortes, il propose particulièrement des produits du Mexique, de la Colombie, du Guatemala, de El Salvador et du Honduras. «Les travailleurs saisonniers sont bien contents d’avoir les produits de chez eux. Même les agriculteurs qui embauchent les travailleurs saisonniers sont contents aussi, parce que si les travailleurs n’ont pas accès aux commodités, ils iraient ailleurs», mentionne Ramiro Ortiz, propriétaire de la Casa Latina.
D’origine colombienne, ce dernier est au Canada depuis plus de 20 ans. Son français est teinté d’un accent espagnol. «C’est pas facile quand on change de pays, surtout la langue. Ici, on essaie d’aider la communauté. On essaie de les aider quand ils arrivent, en leur donnant des informations utiles. Si moi je n’ai pas le temps, je vais connaitre quelqu’un pour aider, ou alors quelqu’un de ma famille le fera», assure-t-il.
Chez Casa Latina, on aide aussi les gens à traduire des lettres que les nouveaux arrivants de langue espagnole peuvent recevoir, comme celles du gouvernement, de la banque, de la SAAQ… «On aide les gens aussi à comprendre comment on se comporte ici, parce que ce n’est pas du tout pareil d’un pays à l’autre, c’est très différent».
C’est aussi un endroit pour se réunir, un «coin de référence», comme le dit M. Ortiz. Que ce soit pour regarder un match de sport à la télé, ou simplement discuter, le commerce se veut un endroit agréable de rencontre.
Les saveurs du cœur
Les clients peuvent aussi se procurer breuvages chauds et froids, et des collations comme des churros ou des empanadas. «Je ne connais aucun Québécois qui n’aime pas ça!», s’exclame-t-il.
Ici, on retrouve toutes sortes de produits inconnus dans les supermarchés. Certains sont plus faciles à dénicher que d’autres. Santé Canada ayant des normes très strictes, certains aliments ne passent pas le test, que ce soit à cause de l’étiquetage ou encore, par exemple, parce que le produit contient de la viande.
Parmi les produits les plus vendus, il y a la farine de maïs, qui est un aliment de base de la cuisine guatémaltèque, mexicaine et en Amérique centrale. Les tortillas de tous formats et de plusieurs variétés sont aussi en demande, tout comme tout ce qui est sauce piquante. Les croustilles mexicaines, surtout les plus épicées, sont aussi très populaires. «Certaines personnes sont très excitées de voir ces produits. Quand ça fait 10, 15 ans que tu n’es pas allé au pays et que tu retrouves ces aliments, ça te rappelle ton enfance. Je vois de gens pleurer», partage-t-il.
Les saveurs de l’enfance restent près du cœur et ça, Ramiro Ortiz le sait. Sur la façade est écrit : «El sabor de tu terra» : la saveur de ta terre.
Simple et toujours gratuit!
Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.
Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel.
Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA
Androïd : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr
