MUNICIPALITÉ. La construction prochaine du quartier résidentiel De Grandpré, à Notre-Dame-du-Bon Conseil village, ne fait pas que le bonheur des voisins qui ont formulé plusieurs critiques.
Le tout a commencé lorsqu’un groupe de voisins s’est dit surpris de voir des excavateurs au travail. La Municipalité a organisé, à la demande des citoyens, une rencontre d’informations avec le promoteur, Gestion Fauvel, en avril dernier. Les citoyens y ont principalement critiqué le manque d’harmonisation des immeubles et l’ajout de circulation automobile dans les rues avoisinantes.
Selon les plans du promoteur, des immeubles de cinq à sept appartements seront construits à proximité des maisons unifamiliales existantes de la rue Rolland. Les résidents actuels craignent donc pour la quiétude de leur rue et croient qu’une meilleure harmonisation aurait pu être faite.
«L’enjeu n’est pas la construction du nouveau quartier; nous sommes contents qu’il y ait de nouveaux développements à Notre-Dame. C’est plutôt qu’il a été décidé de construire sans trop tenir compte de l’urbanisation. Je me mets à la place de mon voisin immédiat qui aura comme voisin un bloc-appartements et je comprends son choc. Les blocs auraient-ils pu être prévus plus loin et qu’ils construisent des jumelés à la place», s’est questionné Nicholas Prévost-Drouin, membre du groupe de résidents.
Étude de circulation
Concernant l’affluence de la circulation, les citoyens estiment que pour limiter la circulation dans le quartier, l’ajout d’une sortie à la future rue des Meuniers sur la route 259 éviterait une concentration de véhicules sur les rues Rolland et Saint-Antoine, qui débouche sur la route 259. Lors du dernier conseil municipal, le 10 juillet dernier, les conseillers municipaux ont voté à l’unanimité contre l’attribution d’un contrat de gré à gré, au montant de 25 000 $, à la firme EXP pour la réalisation d’une étude de circulation à ce propos.
Initialement, le village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil avait lancé un appel d’offres pour lequel aucune entreprise n’a soumissionné. On s’attendait à une facture d’environ 10 000 $. Dans ces circonstances, le prix exigé par EXP devenait déraisonnable.
«La sortie se situe dans l’une des dernières phases du quartier. Le conseil n’a pas mis l’étude de côté. La première phase n’est pas encore commencée et les suivantes ne sont pas encore prévues. Il n’y a pas vraiment d’urgence en ce moment. On ne paiera pas 25 000 $ pour une étude de circulation. On veut attendre d’avoir un prix plus raisonnable», a expliqué le maire Sylvain Jutras.
Par ailleurs, la Municipalité a transmis une demande au promoteur afin que la rue Nappert soit prolongée, jusqu’à la rue des Bâtisseurs, par un terrain vacant de la rue Rolland lors de la séance du conseil municipal du 5 juin.
Aujourd’hui, une dizaine de résidents manifestent avec plus d’ardeur leurs inquiétudes. En plus de l’harmonisation et de l’affluence de véhicules, ils se disent préoccupés par la capacité de distribution du réseau d’aqueduc, sujet à de fréquents avis d’ébullition, et du réseau électrique, qui est périodiquement en panne.
«Il y a une partie du village qui subit souvent des coupures de courant. Est-ce que le fait d’ajouter 270 unités de logement fera en sorte que nous vivrons encore plus de pannes d’électricité? Nous avons des avis d’ébullition d’eau plusieurs fois par année. Sommes-nous prêts à soutenir un tel ajout de résidences? Ce sont des questions que les citoyens ont posées, mais dont les réponses de la Municipalité n’ont pas été rassurantes», a ajouté M. Prévost-Drouin.
Une pétition comprenant plusieurs revendications a été signée par une centaine de citoyens et déposée au conseil le 5 juin. Certaines de ces revendications, telles que l’accès à la route 259, le prolongement de la rue Nappert et le réseau électrique, ont été abordées lors de la séance du 10 juillet.
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