Une quarantaine de ménages drummondvillois toujours sans logement

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Par Emmanuelle LeBlond
Une quarantaine de ménages drummondvillois toujours sans logement
La crise du logement touche de plein fouet Drummondville. (Photo : Deposit)

LOGEMENTS. Quelques jours après la traditionnelle journée des déménagements, une quarantaine de ménages drummondvillois recherchent activement un logement, ce qui représente une amélioration par rapport à l’année dernière, indique l’Office d’habitation Drummond (OHD).

«On a 43 ménages qui sont actuellement sans logement et en hébergement temporaire chez des proches ou des organismes communautaires. On n’a pas eu à enclencher les mesures d’urgence autour du 1er juillet», soutient le directeur général de l’OHD, David Bélanger.

«Cette année, les gens nous ont contactés beaucoup plus tôt. On a eu cinq nouveaux demandeurs entre le 29 juin et le 1er juillet. On est content parce que ça veut dire que nos services sont connus. C’est beaucoup plus facile d’identifier des solutions avec les gens quand on travaille quelques jours à l’avance plutôt que d’être dans l’urgence des derniers instants», poursuit-il.

L’été dernier, à pareille date, l’OHD jonglait avec pas moins de 135 demandes d’aide au logement.

David Bélanger, directeur général de l’OHD. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Règle générale, ce sont des personnes seules qui se sont retrouvées sans toit. «Ce sont des ménages difficiles à loger, soit parce qu’ils ont des contraintes particulières pour l’aménagement ou qu’ils ont un historique difficile en habitation. Ces dossiers vont nécessiter beaucoup de temps et d’accompagnement.» Dans tous les cas, l’organisme poursuivra ses efforts au cours des prochaines semaines en recensant les logements sur le marché.

Détresse sociale

En prévision de la journée des déménagements, l’équipe de l’OHD n’a pas chômé. «Il y a 31 ménages qui se sont logés les 29 et 30 juin. Ce sont des gens qui se sont résignés à choisir des logements qui ne répondaient pas à leurs besoins ou des logements trop dispendieux pour leur capacité de payer. Ce qui fait qu’on leur a trouvé un toit, mais on n’a pas réduit la précarité résidentielle pour ces gens-là, même qu’ils se sont appauvris davantage», mentionne David Bélanger, en précisant que la disponibilité des logements dispendieux a augmenté.

Par exemple, une famille de cinq personnes a choisi de résider dans un appartement composé de trois pièces et demie, soutient-il. «On n’a pas amélioré le sort de personne. Ces gens-là vont vire des difficultés durant l’année.»

Dans tous les cas, David Bélanger est conscient des difficultés vécues par la clientèle. «De façon générale, les chiffres sont beaux. Il ne faut pas oublier qu’il y a une détresse sociale en arrière de la crise du logement. Cette détresse ne s’est pas du tout résorbée.»

Notons que le taux d’inoccupation des logements locatifs à Drummondville est de 0,4 %.

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