Gorden Clair ou le secret de la potion magique

Gorden Clair ou le secret de la potion magique
Tombé dans l’univers des courses de stock-car sur terre battue dès son plus jeune âge, Gorden Clair dispute déjà une sixième saison dans la catégorie Sportsman. (Photo : Jonathan Habashi)

STOCK-CAR. Comme Obélix dans la potion magique, Gorden Clair est tombé dans la marmite des courses de stock-car sur terre battue dès son plus jeune âge.

Fils du multiple champion Mario Clair, Gorden Clair est le petit-fils du légendaire René Clair. Le jeune homme de 20 ans est aussi le neveu de l’expérimenté Gino Clair et le cousin du pilote Keven Clair. Originaire de Saint-Edmond-de-Grantham, la famille Clair fait vibrer les amateurs de courses à l’Autodrome Drummond depuis maintenant plusieurs décennies.

C’est dès l’âge de six ans que Gorden Clair a donné ses premiers tours de roue sur la piste de karting située derrière la résidence familiale. «Plus jeune, je suivais mon père un peu partout, même quand il coursait aux États-Unis. Dès que j’ai essayé un go-kart, j’ai su que j’aimais ça», relate Gorden Clair, qui a accueilli L’Express au garage familial situé sur la route 122.

Dès son plus jeune âge, Gorden Clair accompagnait son père Mario aux courses. (Photo gracieuseté)

Après avoir fait ses classes au volant d’un bolide Slingshot, Gorden Clair a fait parler de lui en faisant ses débuts dans la catégorie Sportsman dès l’âge de 15 ans. Le promoteur de l’Autodrome Drummond, Yan Bussière, avait alors affirmé n’avoir jamais vu un tel phénomène.

«Pour moi, la piste de Drummondville est très spéciale, exprime Gorden Clair. C’est là que j’ai tous mes souvenirs d’enfance aux courses. L’ambiance est incroyable. Le spectacle est toujours bon.»

Considéré comme une véritable vedette montante du stock-car au Québec, Gorden Clair dispute déjà sa sixième saison chez les Sportsman. Sur la piste, le jeune homme est reconnu pour ses nerfs d’acier et son style spectaculaire.

«Je suis un gars assez calme. Peu importe la situation, je garde toujours mon sang-froid. Il n’y a jamais rien qui me dérange. Même si un adversaire vient se mettre à côté de moi, ça me pousse à dépasser mes limites.»

Ayant grandi dans un clan tissé serré, Gorden Clair peut compter sur l’appui indéfectible des membres de sa famille. «Ils sont toujours là pour m’aider ou pour me donner des trucs. Quand j’étais plus jeune, je me mettais beaucoup de pression sur les épaules. Je ne voulais pas faire honte à ma famille. Mon père m’a aidé à m’enlever cette pression-là. Il est toujours là pour m’encourager.»

Aujourd’hui, Gorden Clair s’amuse comme jamais lorsqu’il se glisse derrière le volant de son bolide numéro 22G. «On dirait qu’aussitôt que tu mets ton casque et que tu embarques sur la piste, tu ne penses plus à rien d’autre. Tu n’as plus de problèmes. L’adrénaline que ça procure, ça ne s’explique pas!»

Inspiré par son grand-père

Parmi ses plus beaux souvenirs, Gorden Clair identifie une course contre son grand-père à sa première saison dans la catégorie Sportsman. «On était parti premier et deuxième sur la ligne de départ. Je l’avais battu et je me rappelle que j’étais bien fier», se remémore-t-il.

À l’âge vénérable de 83 ans, René Clair participe encore aujourd’hui à des épreuves sur l’ovale drummondvillois. «Il ne lâche pas! C’est de lui que je prends mon inspiration de toujours persévérer», confie Gorden, qui a également eu l’occasion d’affronter son père lors d’une course spéciale dans la catégorie Sportsman.

Gorden Clair en compagnie de son grand-père René Clair. (Photo : Jonathan Habashi)

Participant à plus d’une quarantaine de courses depuis trois saisons, Gorden Clair sera à nouveau en action sur les pistes du Québec, de l’Ontario et des États-Unis cet été. Le jeune pilote est déterminé à décrocher sa première victoire dans la catégorie Sportsman.

«Avant tout, je vise la constance. Je voudrais toujours finir dans le top cinq lors de chaque course. Avec un peu de chance, je pense que je peux viser un championnat.»

D’ici quelques années, Gorden Clair envisage de faire le saut dans la classe Modifiés 358, où son père, son oncle et son cousin sont déjà en action.

«Je me donne encore deux ou trois ans de développement en Sportsman. D’ici là, je veux continuer d’accumuler le plus d’expérience possible. Si un jour j’ai l’équipement nécessaire pour aller courser en Modifiés, je vais être prêt. Je veux pouvoir performer rapidement», explique-t-il, en soulignant toute l’importance de ses partenaires financiers ainsi que de chaque personne le supportant de près ou de loin dans sa carrière.

Détenant peut-être le secret de la longévité de son grand-père, le cadet de la famille Clair entend continuer à s’amuser sur la piste pendant encore de nombreuses années.

«Mon objectif, c’est de continuer à faire ça toute ma vie. Je vais continuer tant que je vais être capable», conclut Gorden Clair.

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