L’avocat de Noah Corson veut cesser de le représenter

CAROLINE LEPAGE
L’avocat de Noah Corson veut cesser de le représenter
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Archives, L'Express)

JUSTICE. Me Gilles Doré, l’avocat de Noah Corson, l’ancien joueur des Voltigeurs accusé de viol collectif, a déposé une demande pour cesser de représenter son client.

«Il existe maintenant un différend irréconciliable entre lui et le défendeur. Il lui sera donc impossible de continuer d’agir dans le présent dossier», peut-on lire dans une requête déposée au palais de justice de Drummondville le 29 mai dernier.

Cette demande, que le tribunal n’a pas encore autorisée, sera entendue à nouveau ce vendredi où l’athlète, aujourd’hui âgé de 25 ans, comparaîtra à nouveau.

Un changement d’avocat pourrait possiblement modifier les orientations prises jusqu’ici dans ce dossier, alléguant un viol collectif. Noah-Lee Jetté Corson, comme son nom légal l’indique, avait renoncé à tenir une enquête préliminaire. Il n’avait toujours pas enregistré de plaidoyer de culpabilité.

D’ailleurs, l’accusé devait subir un procès de deux jours à compter du 31 janvier 2024 au palais de justice de Drummondville. Avant la médiatisation de cette affaire, le fils de Shayne Corson, un ancien des Canadiens de Montréal, évoluait avec le Thunder d’Adirondack, dans la ECHL.

Un présumé viol collectif

Selon les accusations, trois jeunes hommes, dont deux joueurs des Voltigeurs, auraient agressé sexuellement une adolescente de 15 ans à l’automne 2016. À ce moment, deux des trois présumés agresseurs étaient d’âge mineur tandis que Noah Corson était majeur.

L’identité des deux autres jeunes hommes ne peut être dévoilée conformément à la loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Accusés d’agression sexuelle, ces derniers ont néanmoins enregistré des plaidoyers de culpabilité devant le tribunal pour adolescents en 2021.

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, la plaignante, qui a désormais 22 ans, confie avoir vécu une période extrêmement difficile après cette agression. Celle dont l’identité fait l’objet d’une ordonnance de non-publication dit avoir eu des idées suicidaires et ressent encore aujourd’hui des séquelles de ces événements.

Au moment où la plainte a été déposée, les deux hockeyeurs ne faisaient plus partie de l’organisation des Voltigeurs depuis longtemps. Tant les dirigeants de l’organisation que ceux de la LHJMQ ont affirmé n’avoir jamais été informés de cette histoire.

Dans un communiqué de presse, le président des Voltigeurs, Éric Verrier, a assuré que l’organisation collaborera à l’enquête policière et au processus judiciaire si nécessaire. «C’est contre toutes les valeurs de l’organisation. On dénonce les situations comme celles-là», avait-il communiqué.

Acquitté d’un bris de condition

Depuis son arrestation il y a trois ans, Noah Corson, qui réside à Sherbrooke, est autorisé à être présent virtuellement lors de ses comparutions à la cour de Drummondville.

Ce dernier a également dû comparaître au palais de justice de Québec, en avril dernier, alors qu’il faisait face des accusations de bris de condition pour s’être trouvé en compagnie d’un individu avec qu’il lui était défendu d’être en contact. Le juge de la Cour du Québec l’a acquitté, affirmant ne pas détenir la preuve «hors de tout doute» du contact entre les deux hommes.

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