«Tous nos principaux indicateurs économiques du secteur agroalimentaire sont au vert» – André Lamontagne

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Par Claude-Hélène Desrosiers
«Tous nos principaux indicateurs économiques du secteur agroalimentaire sont au vert» – André Lamontagne
Près de 300 personnes participent à la 4e rencontre annuelle des partenaires de la Politique bioalimentaire 2018-2025, au Centrexpo Cogeco de Drummondville. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

CONGRÈS. C’est sur le thème Fiers d’alimenter l’économie durable du Québec que le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, a ouvert la 4e rencontre annuelle des partenaires de la Politique bioalimentaire 2018-2025.

C’est au-delà de 300 personnes, venues de partout en province, qui étaient présentes au Centrexpo Cogeco, et tout autant en mode virtuel, ce 26 mai. Le premier ministre François Legault a présenté par vidéo la priorité pour cette année : les jeunes.

«Il y a beaucoup de défis pour attirer plus de jeunes entrepreneurs dans le secteur bioalimentaire. Depuis l’an passé, on voit des progrès importants pour favoriser l’achat local et une accélération du virage écologique dans notre agriculture. Donc, on a besoin de plus de relève», s’est-il exprimé. Le premier ministre a ajouté qu’il était nécessaire de continuer d’investir dans des pratiques durables et dans la réponse aux changements climatiques.

Le ministre André Lamontagne a dévoilé un tableau positif des actions réalisées au cours de la dernière année. «Tous nos principaux indicateurs économiques du secteur agroalimentaire sont au vert», a-t-il déclaré en guise de sommaire global de l’année écoulée. Le bilan démontre que le gouvernement est engagé vers une plus grande autonomie alimentaire au Québec. Notamment, les investissements cumulés devancent largement les projections pour 2022, avec 2,2 G$ de plus cette année. Tout indique que la cible de 2025 sera atteinte, voire dépassée en 2023, a-t-on appris durant son discours.

Les recettes à la ferme sont de 4 G$ de plus qu’en 2018. Pour ce qui est de la transformation alimentaire, ce sont des livraisons manufacturières de l’ordre de 36,7 G$ qui ont été comptabilisées en 2022. Il s’agit d’une progression de 6% par rapport à 2021.

La stratégie de croissance des serres 2020-2025 et ses programmes d’aide demeurent un levier d’investissement efficace. Depuis décembre 2020, 387 projets ont été acceptés, pour des investissements totalisant 502 M$. Déjà, 54 % de l’objectif est atteint, soit de doubler la superficie des serres qui était de 123 hectares en 2018. De même, depuis deux ans et demi, le volume de production en serre de fruits et de légumes a presque doublé.

De plus en plus de Québécois développent le réflexe de l’achat local, et les objectifs d’achats d’aliments québécois sont en voie d’être atteints dans les institutions publiques. En outre, le nombre d’adhérents à Aliments du Québec est maintenant supérieur à 1 600 pour plus de 26 240 produits vérifiés. Les Québécois ont d’ailleurs davantage confiance dans les aliments d’ici qu’avant, et Aliments du Québec se démarque grâce à la confiance que 9 consommateurs sur 10 ont exprimée dans son logo en 2023.

L’appui du gouvernement au développement de l’autonomie alimentaire porte ses fruits, au bénéfice des Québécois. Ceux-ci trouvent davantage de produits d’ici à l’épicerie. La croissance des ventes se poursuit et elle est particulièrement attribuable à la performance des petites et moyennes entreprises québécoises, lesquelles ont connu des gains de 11 % et de 12 % entre 2021 et 2023.

(Photo Claude-Hélène Desrosiers)

L’initiative ministérielle de rétribution des pratiques agroenvironnementales contribue significativement à l’accélération du virage écologique au Québec. Depuis 2022, une entreprise agricole sur 10 s’est engagée, sur une période de trois ans, à adopter des pratiques générant des gains environnementaux importants et allant au-delà des exigences réglementaires.

Cette année encore, les exportations sont en hausse et affichent 11 % de plus qu’en 2021. Les céréales ainsi que les fruits et légumes ont contribué à cette hausse. La diversification des produits exportés et des marchés constitue un élément positif. Par exemple, les Philippines, le Mexique, l’Indonésie et le Royaume-Uni sont des marchés où les exportations ont plus que doublé depuis 2019, passant de 286 M$ à 728 M$ en 2022.

«L’industrie bioalimentaire est en santé au Québec. La mobilisation, la concertation et l’innovation sont des clés qui nous rendent plus agiles face aux défis climatiques, géopolitiques et inflationnistes, nous permettant ainsi de continuer à développer de nouveaux marchés tout en répondant aux besoins des consommateurs. La participation des partenaires aujourd’hui témoigne de la volonté et de la fierté que nous partageons de développer une industrie prospère et durable, au bénéfice de tous les Québécois», fait valoir André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec.

Dans le budget 2023-2024, le gouvernement a annoncé 856,3 M$ pour soutenir le secteur bioalimentaire, dont 175 M$ supplémentaires pour accroître l’autonomie alimentaire du Québec.

Toute la journée, plusieurs panels de discussions et conférences sont présentés aux partenaires de la Politique bioalimentaire québécoise. Les participants ont l’occasion d’échanger sur les priorités de la prochaine année.

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