Les employés de l’usine Olymel sont en grève générale illimitée

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Par Emmanuelle LeBlond
Les employés de l’usine Olymel sont en grève générale illimitée
Une centaine de travailleurs de l’usine Olymel étaient sur la ligne de piquetage, vendredi matin. (Photo : Ghyslain Bergeron)

GRÈVE. Environ 400 travailleurs de l’usine Olymel à Drummondville sont en grève générale illimitée, depuis jeudi soir. Plusieurs d’entre eux sont présents sur la ligne de piquetage, réclamant de meilleurs salaires.

Vendredi matin, une centaine d’employés étaient rassemblés devant l’usine située sur la rue Rocheleau, agitant leurs instruments de musique avec entrain. Ils étaient prêts à tout pour «se faire entendre». «On est une équipe. On est ensemble. On est solidaire», a lancé la travailleuse Nancy Mitchell, en brandissant un drapeau.

«On a déclenché une grève générale illimitée hier après que l’entente de principe ait été refusée à 82 %. Ce qui accroche, ce sont les clauses salariales. Le coût de la vie a augmenté pour tout le monde. On n’y échappe pas», a appuyé Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN.

D’après Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN, les offres salariales bloquent les négociations. (Photo : Ghyslain Bergeron)

L’employeur proposait une hausse de 1,30 dollar par heure, tandis que les demandes initiales des membres étaient autour de 3 dollars par heure pour la première année. «Ce qu’ils nous ont offert, ce sont des peanuts. On n’est pas d’accord avec ça», a commenté le préposé à la palettisation Michel Lewis.

Pour sa part, Josiane Toutant était présente sur la ligne de piquetage. Elle travaille chez Olymel depuis 23 ans. «Je suis aux presses et à l’injection. Les flancs de porc pèsent en moyenne 30 livres. On doit les manipuler, les soulever et les presser pour les trancher. On fait partie des départements les plus importants et les plus difficiles physiquement. On veut une prime supplémentaire», a-t-elle soutenu, en précisant qu’il s’agit pour eux d’une preuve de reconnaissance.

Cette usine de transformation des viandes reçoit directement de l’abattoir les flancs de porc. Elle se spécialise dans la production de bacon.

Depuis le début de la mobilisation, Mélanie Cloutier n’a pas eu d’écho de la part d’Olymel. «On n’a pas eu de date de négociation. On n’a pas eu d’appel. Leurs conseillers et leurs porte-paroles sont occupés.»

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 1er mars. Les négociations avec le syndicat ont débuté en janvier.

La dernière grève générale illimitée des employés de l’usine remonte au printemps 2019. Elle avait duré un peu plus de deux heures. Le syndicat avait obtenu d’importantes hausses salariales.

La grève générale illimitée se poursuivra jusqu’à nouvel ordre. (Photo : Ghyslain Bergeron)
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