La vision de grandeur de Yan Traversy

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
La vision de grandeur de Yan Traversy
Yan Traversy voit grand pour son ranch à Lefebvre. (Photo : Louis-Philippe Samson)

LEFEBVRE. C’est avant tout par passion que Yan Traversy a transformé un tout petit projet en une grande entreprise.

Initialement, le Lefebvrois envisageait de seulement construire une petite écurie pour y abriter les chevaux de la famille. En murissant sa réflexion, ce passionné de rodéo a constaté qu’il n’existait aucun endroit dans la région où pratiquer les sports équestres à un haut niveau. C’est ainsi que naissait le Ranch Traversy.

«Je ne pensais pas construire plus d’une demi-douzaine de casiers pour chevaux. C’est comme ça que le projet a commencé. Je réfléchissais aux compétitions qu’il y a ailleurs et je me suis demandé pourquoi on n’en ferait pas ici. On avait l’espace pour faire quelque chose de gros et, en quelques semaines, le projet changeait du tout au tout. On commençait à construire au printemps 2020 et l’on accueillait nos premiers chevaux en décembre de la même année», a raconté M. Traversy.

L’arène du Ranch Traversy. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Aujourd’hui se dresse, au coin de la route O’Brien et du 9e rang, un bâtiment qui comprend 26 espaces intérieurs pour chevaux, une arène de compétition réglementaire de 100 pieds sur 200 pieds, une estrade de 200 places, un bar et une section VIP. Trois personnes y travaillent à prendre soin des animaux. Un agrandissement est déjà en cours afin de permettre aux compétiteurs de s’élancer vers l’arène depuis un espace couvert afin de ne plus être sujets aux intempéries.

À l’extérieur, le terrain de 180 700 mètres carrés a été défriché afin d’héberger près d’une cinquantaine de chevaux en pension. De plus, une section pour accueillir les compétiteurs et leur équipement lors d’événements est aménagée à l’arrière du bâtiment.

Montée en popularité

Yan Traversy entend accueillir des compétitions de type gymkhana et, peut-être même, des rodéos d’ici quelques années. D’ailleurs, il dit observer une hausse de l’intérêt pour les sports équestres. Il espère faire de son ranch un endroit de choix où les prochaines générations de cowboys et de cowgirls pourront pratiquer leur sport et se développer.

Des travaux d’agrandissement sont en cours à l’arrière du bâtiment. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Il y a de jeunes filles qui ont commencé parce qu’elles ont vu une cavalière s’élancer sur un parcours de barils et ça les a intriguées. Ça a créé un effet d’entraînement et plusieurs autres jeunes filles se sont mises à pratiquer le gymkhana», a témoigné le père de quatre enfants, dont deux cavalières.

Dans la région, le Collège Saint-Bernard offre une concentration en sports équestres classiques. Yan Traversy souhaite, un jour, proposer les sports équestres westerns, dans ses installations, aux élèves de niveau secondaire en collaboration avec l’école.

«La plupart des jeunes filles qui s’entraînent ici étudient au Collège Saint-Bernard. Si elles avaient eu l’option western, elles l’auraient toutes prise. Aux États-Unis, c’est très répandu ce genre de concentration scolaire. J’aimerais beaucoup encourager d’autres écoles à le faire et ainsi créer un petit circuit de compétitions scolaires au Québec», a proposé M. Traversy.

Chose certaine, Yan Traversy ne manque pas d’idées ni de motivation pour les réaliser. D’ailleurs, une première compétition sur plusieurs jours se tiendra les 19, 20 et 21 mai au Ranch Traversy. Celle-ci sera de type «jackpot» alors que des épreuves de «cutting» y seront présentées.

Ils sont 26 chevaux à être hébergés au Ranch Traversy. (Photo : Louis-Philippe Samson)
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